• Consigne : Après avoir présenté le document, vous expliquerez les raisons qui poussent les nations européennes à se rassembler puis vous exposerez les objectifs que ces nations veulent atteindre et, enfin, vous présenterez les premières institutions européennes créées dès 1948.

     

     

    «  Les ravages de six années de guerre et de l’occupation (…) ; une puissance économique en déclin ; les haines héritées de la guerre ; les méfaits sans cesse accrus du nationalisme ; l’absence, malgré tous les efforts de l’O.N.U., d’une autorité internationale assez forte pour faire régner entre les nations l’ordre et la loi ; tels sont les éléments constitutifs d’une menace sans précédent contre le bien-être et la sécurité des peuples de l’Europe (…).

    Le Congrès :

    1. Reconnaît qu’il est du devoir urgent des nations de l’Europe de créer une union économique et politique pour assurer la sécurité et le progrès social. (…)
    2. Déclare que l’heure est venue pour les nations de l’Europe de transférer certains de leurs droits souverains pour les exercer désormais en commun, en vue de coordonner et de développer leurs ressources. (…)
    3. Considère que l’Union ou la Fédération, dont le but sera d’assurer la sécurité des peuples qui la composeront, devra être indépendante à l’égard de toute puissance et ne constituer aucune menace contre aucune nation. (…)
    4. Demande que soit convoquée, de toute urgence, une assemblée européenne qui, élue –dans leur sein ou au-dehors- par les parlements des nations participantes :
    5. a) contribuera à créer et exprimer l’opinion publique européenne ;
    6. b) recommandera les mesures immédiates propres à établir progressivement, tant sur le plan économique que sur le plan politique, l’unité nécessaire de l’Europe. 
    7. c) examinera les problèmes juridiques et constitutionnels posés par la création d’une Union ou d’une Fédération, ainsi que leurs conséquences économiques et sociales (…)
    8. Considère qu’une telle Union ou Fédération devra demeurer ouverte à toutes les nations d’Europe vivant sous un régime démocratique et qui s’engageront à respecter une Charte des Droits de l’Homme.
    9. Proclame que la création de l’Europe Unie est un élément essentiel pour la création d’un monde uni. »

      

    Mai 1948.

     

    Correction : http://jmgleblog.eklablog.com/correction-la-resolution-politique-du-congres-de-la-haye-de-1948-a134839732

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  • « Mesdames, Messieurs les députés,

     

    La politique poursuivie par la République depuis tantôt quatre années au sujet de l'Algérie a été, à mesure de son développement, approuvée par le Parlement, soit explicitement, soit du fait de la confiance qu'il n'a cessé d'accorder au gouvernement responsable. Le référendum du 8 janvier 1961 a démontré, quant à la direction ainsi tracée, l'accord massif et solennel du pays.

     

    Mais, voici que la proclamation du cessez-le-feu, les mesures fixées pour l'autodétermination des populations, les conditions adoptées quant à la coopération de l'Algérie et de la France - y compris les garanties assurées à la population de souche française - dans le cas où l'autodétermination instituerait un État algérien indépendant, marquent une étape décisive de cette politique. L'ensemble des dispositions arrêtées en conclusion des négociations d'Evian avec les représentants du FLN (1) et des consultations menées auprès d'autres éléments représentatifs algériens se trouve maintenant formulé dans les déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 (2).

     

    Nul ne peut se méprendre sur la vaste portée de cet aboutissement en ce qui concerne, tant la vie nationale de la France, que son oeuvre africaine et son action internationale. Nul ne peut, non plus, méconnaître les difficultés d'application qui en résultent aujourd'hui et risquent d'en résulter demain, non seulement quant à la situation d'un grand nombre de personnes et de beaucoup de choses, mais aussi dans le domaine de l'ordre public et de la sûreté de l'État. Il m'apparaît donc comme nécessaire que la nation elle-même sanctionne une aussi vaste et profonde transformation et confère au chef de l'État et au Gouvernement les moyens de résoudre, dans les moindres délais des problèmes qui seront posés à mesure de l'application.

     

    C'est pourquoi, en vertu de l'article 11 de la Constitution j'ai décidé, sur la proposition du Gouvernement, de soumettre au référendum (3) un projet de loi comportant l'approbation des déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 ; autorisant le Président de la République à conclure les actes qui seront à établir au sujet de la coopération de la France et de l'Algérie si l'autodétermination institue un État algérien indépendant et enfin et jusqu'à ce que soient, dans cette éventualité, créés en Algérie des pouvoirs publics algériens, attribuant au Président de la République le pouvoir d'arrêter, par ordonnances ou par décrets pris en conseil des ministres, toutes mesures relatives à l'application de ces mêmes déclarations.

     

    Au moment où semblent s'achever enfin les combats qui se déroulent depuis plus de sept ans et où s'ouvre à la France nouvelle et à l’Algérie nouvelle, la perspective d'une féconde et généreuse coopération, je suis sûr, mesdames, messieurs les députés, que vous voudrez vous joindre à moi pour élever le témoignage de notre confiance et de notre espérance vers la patrie et vers la République ».

     

    (1) Front de libération nationale.

    (2) Déclaration rendant compte des accords d'Evian (18 mars 1962) qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie.

    (3) Le 8 avril 1962 les accords d'Evian seront approuvés par référendum : les Français répondent oui (90,7 % des suffrages exprimés).

     

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  • Site de l'Académie de Rouen : http://hist-geo.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article5755

     

    Accès direct : http://www.dailymotion.com/video/x398i1a_separationegliseetat1905_school

     

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  • Vidéo : Mumbai

      

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    Pb : En quoi la ville de Mumbai illustre-t-telle l'émergence de l'Inde ? Est-elle un des moteurs de cette émergence ? Quels sont les défis auxquels elle doit encore faire face  ?

     

     

    I. Une métropole du Sud.

     

    • Une ville marquée par la croissance démographique.

     

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    Vidéo : Rues de Mumbai en 2013

    Vidéo : Transports en commun

     

    • Un pôle économique et financier en plein essor.

     

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    Bombay Stock Exchange.

     

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    Bourse aux diamants.

     

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    Bangalore, pôle technologique mondial.

     

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    Indian Institute of Science.

     

    Ex : le groupe Tata.

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    Lire : https://www.lepoint.fr/automobile/tata-conglomerat-indien-prestigieux-et-tout-terrain-25-10-2016-2078475_646.php

     

    • Une organisation urbaine marquée par les inégalités spatiales.

     

     

    Tours résidentielles Imperial Towers dans le quartier de Tardeo.

     

     

     Rue dans le quartier populaire de Girgaum.

     

    Slum de Dharavi.

     

    Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=KaVL_6ugIJA

      

    • Une organisation urbaine marquée par les inégalités sociales.

     

    Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=yX6278bhHnc

    Lire : https://blog.courrierinternational.com/le-gout-de-l-inde/2019/05/06/tourisme-et-decence-une-visite-de-dharavi/

     

    II.  Une métropole qui s’intègre à la mondialisation.

     

    • Une métropole connectée au monde entier.

     

    Gare de Chhatrapati Shivaji (ex Victoria Terminus) inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

     

    L'aéroport Chhatrapati Shivaji, au cœur du tissu urbain.

     

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    Le Jawaharlal Nehru Port Trust.

     

    • Des quartiers symboles de la modernisation indienne.

     

    Navi Mumbai.

     

    • Un rayonnement culturel mondial.

     

     

     "Gateway of India", Mumbai, la porte des Indes.

     

    Vidéo : https://lepetitjournal.com/bombay/a-voir-a-faire/bollywood-plongez-dans-les-coulisses-du-cinema-indien-255288

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    III. Une ville qui doit faire face à de nombreux défis.

     

    • Contrôler la croissance urbaine.

     

    Navi Mumbai

    Navi Mumbai.

     

    Lire : https://www.humanite.fr/inde-mumbai-croule-sous-la-crise-du-logement-639468

     

    • Réduire la pauvreté.

     

    BA : Slumdog milllionnaire (2008).

     

    • Développer les infrastructures.

     

    Lire : https://www.urban-hub.com/fr/smart_mobility/megaprojets-ambitieux-mobilite-a-mumbai/

     

    Métro.

     

    Le Bandra Worli Sea Link devant la skyline de Mumbai.

     

    • Lutter contre les pollutions.

     

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    Déchets plastiques sur la plage de Juhu à Mumbaï

     

     

    Croquis : https://clio-carto.clionautes.org/mumbai-modernite-inegalites.html

     

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  • Le bassin caraïbe est un espace maritime formant une unité géographique : un vaste arc d'îles allant du Venezuela à la Floride, faisant face à un arc continental bordant le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. La situation de ce bassin lui donne une importance stratégique capitale. C'est à la fois une interface Nord-Sud, avec des États et des territoires aux niveaux de développement très contrastés, et un espace traversé par des flux intenses. Son rôle se joue à plusieurs échelles : continentale et mondiale.

     

    Comment le bassin caraïbe s'affirme-t-il comme une interface américaine et mondiale ? Quels sont les enjeux et les acteurs de cet espace géographique ?

     

    I.                 Un espace complexe

     

    Un espace américain particulier.

     

    • Le bassin caraïbe se compose d'un ensemble continental, comportant au nord les États-Unis, avec les États de la Floride, de la Louisiane et du Texas, à l'ouest le Mexique et les États d'Amérique centrale, et au sud la Colombie et le Venezuela. L'arc insulaire voit se juxtaposer des États souverains et des territoires dépendants. Les plus vastes États souverains sont Cuba, la Jamaïque, Haïti et la République dominicaine (qui occupent la même île, divisée en deux États). On trouve aussi quelques petits États insulaires souverains comme les Bahamas, la Barbade, Sainte-Lucie, Trinidad et Tobago.

     

    • Les territoires non souverains dépendent d'anciennes puissances coloniales. Ils ont acquis un statut d'autonomie ou de collectivité territoriale. On trouve ainsi des territoires français (Guadeloupe, Martinique qui ont également le statut de Régions ultra périphériques de l’Union Européenne, Saint-Barthélemy), britanniques (îles Vierges, Antigua-et-Barbuda, îles Caïmans), hollandais (une moitié de l'île de Saint-Martin, dont l'autre moitié est française). Les États-Unis possèdent également des territoires autonomes dans cette région dont Porto Rico.

     

    Des diversités culturelles

     

    • 38 M d’habitants.

     

    • Ces États forment une mosaïque de peuples et de cultures. Les populations d'origine ont presque disparu des espaces insulaires depuis la conquête par les Européens au XVIe s. Le peuplement indien demeure au Mexique et au Guatemala. Le peuplement d'origine africaine est le fruit de la politique esclavagiste menée par les Européens jusqu'au XIXe s. Des Européens se sont également installés dans ces îles pendant et après l'époque coloniale.

     

    • Les métissages sont nombreux. Les Etats ont conservé la langue du colonisateur. Mais les langues créoles se sont développées t maintenues. Les populations ont conservé la religion du colonisateur. Mais les syncrétismes associant croyances locales, cultes africains, religion chrétienne, se sont développés et maintenus.

     

    • La culture est vivante : musique (reggae de Jamaique).

     

    Des diversités de développement

     

    • Les écarts de développement sont considérables : le premier PIB du monde avec les États-Unis et le 137e avec Haïti.

     

    • Les États-Unis et des territoires d’outre mer des Etats européens forment l’ensemble le plus développé.

     

    Les Etats insulaires qui ont misé sur la finance ou le tourisme haut de gamme, comme les Bahamas et les îles Caïmans ont un niveau de développement satisfaisant.

     

    • Le Mexique et le Venezuela sont des pays émergents connaissant de très forts contrastes de développement. • Cuba et Saint-Domingue sont des pays en voie de développement possédant un secteur touristique très actif. Certains pays en voie de développement connaissent d'importantes difficultés, comme les États d'Amérique centrale et surtout Haïti.

     

     

     

    II. Une interface américaine

     

    Des flux intenses

     

    • Les flux de marchandises sont polarisés par les grandes façades maritimes des États-Unis et du Mexique. Il s'agit d'échanges de pétrole, issu de la production offshore au large du Mexique et des États-Unis, ainsi que de produits agricoles tropicaux à destination des États-Unis.

     

    • Les flux migratoires les plus importants sont internes à la zone Caraïbe. La principale destination est les États-Unis. Il s'agit de migrants légaux, dont ceux relevant du « brain drain », et de migrants illégaux, comme les réfugiés cubains fuyant la dictature et très nombreux à Miami, ou les Haïtiens cherchant à échapper à la grande pauvreté de leur pays.

     

    • Les mobilités touristiques au sein de la zone sont très intenses. Elles concernent essentiellement des Nord-Américains profitant des attraits de la zone. Le premier espace touristique de la zone est donc la Floride, qui bénéficie de l'effet de la « Sun Belt ». Les touristes nord-américains s'orientent aussi vers la côte mexicaine et les États insulaires ayant misé sur le tourisme, comme les autres touristes internationaux.

     

    Un espace de domination des États-Unis

     

    • Les États-Unis possèdent un certain nombre d'espaces clés du bassin caraïbe. Ils affirment dans cet espace à la fois leur « hard power » et leur « soft power ». Ils contrôlent ainsi le canal de Panamá, qu'ils ont possédé en pleine souveraineté jusqu'en 1979 et qu'ils contrôlent toujours étroitement. Ils disposent de bases comme celle de Guantanamo à Cuba. Cuba est d'ailleurs toujours placée sous embargo américain depuis 1962.

     

    • Les FTN américaines sont très présentes dans la région, surtout dans le secteur de l'agrobusiness, où elles contrôlent les plantations de produits tropicaux. L'implication de la United Fruit Company (devenue la Chiquita Brands International) dans la vie politique de la région au début du XXe s siècle a valu à certains de ces États le surnom de « république bananière », devenu ensuite un nom commun synonyme d'État corrompu.

     

    • Les États-Unis sont la principale destination migratoire de la région et le principal émetteur des flux d'IDE. Leur façade maritime est la plus importante de la région, avec le port de la Nouvelle-Orléans en Louisiane.

     

    • Des contestations de cette domination américaine existent dans le bassin caraïbe : au Venezuela (Hugo Chavez) et à Cuba (Fidel puis Raoul Castro).

     

    Un espace d'affirmation de nouvelles complémentarités

     

    • L'ALENA est un acteur de la zone à travers la présence des États-Unis et du Mexique.

     

    • Une organisation régionale existe : l'Association des États de la Caraïbe, créée en 1994, compte 25 États, et 6 territoires non indépendants y siègent comme observateurs. Elle s’oppose à la politique des Etats-Unis.

     

    •La Communauté des Caraïbes, née en 1973, regroupe 15 Etats qui cherchent à développer des politiques de coopération.

     

    • Mais il existe de fortes tensions liées à la délimitation des Zones Economiques Exclusives.

     

     

     

    III. Une interface mondiale

     

    Au cœur des mobilités

     

    Le tourisme présent dans l'espace caraïbe montre que la région est également une interface mondiale. Les 23 M de touristes annuels sont originaires de l'Amérique du Nord, mais aussi de l'Union Européenne et de l'Asie. Les touristes recherchent une offre de tourisme balnéaire à coûts réduits, teintée d'exotisme, ce que leur offrent Cuba ou la République dominicaine. L'activité de croisière y est la plus importante au monde.

     

    Des flux à l'échelle mondiale

     

    • Les flux commerciaux qui traversent le bassin caraïbe sont à l'échelle mondiale. Sur les 14 000 navires empruntant le canal de Panamá chaque année, beaucoup sont à destination de l'Asie, de l'Union européenne ou de la mégalopole du Nord-Est des États-Unis. Le canal de Panama a permis de réduire e ½ le trajet entre New York et la Californie.

     

    • Les flux de matières premières agricoles sont orientés vers l'Europe, surtout celles venant de leurs territoires d'outre-mer, comme les fruits exotiques provenant de la Guadeloupe et de la Martinique pour la France. Les flux de marchandises sont stimulés par l'implantation d'industries issues de la délocalisation de la production (maquiladoras au Mexique, au Honduras), dans le cadre de la nouvelle division internationale du travail.

     

    • Les flux financiers sont à l'échelle mondiale. Certains États sont des paradis fiscaux qui attirent les placements étrangers : les Bahamas et les îles Caïmans.

     

    • Les flux illégaux sont nombreux dans l'espace caraïbe : trafics de drogues et d'armes, trafics humains, comme ceux liés la prostitution.

     

    Un espace encore secondaire à l'échelle mondiale

     

    • La zone caraïbe n'est pas encore un centre émergent à l'échelle planétaire. Ne s’y trouvent aucun pôle décisionnel ou productif majeur. Les territoires des États-Unis qui en font partie ne sont pas des espaces centraux, mais des périphéries dynamiques (Texas, Floride) ou en crise (Louisiane).

     

    • Miami (agglo de 5,5 M d’hab) est la principale métropole des Caraïbes : centre bancaire, hub aéroportuaire...

     

    • Les enjeux environnementaux révèlent les fragilités de la région : marée noire liée à l'explosion d'une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique en 2010, séismes, comme en Haïti en 2010, cyclones ou encore les ouragans, comme Katrina sur la Nouvelle-Orléans en 2005.

     

     

     

    La zone caraïbe se présente donc comme une interface américaine et une interface mondiale. Cette interface est révélatrice à la fois de complémentarités et de lignes de fracture.

     

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