• « Il a plu à tous que les églises du Christ que l’on construit en ce moment en Saxe et qui sont consacrées à Dieu ne soient pas moins, mais plus et mieux honorées que l’eussent été les temples des idoles..

    Quiconque entrera par violence dans une église et, de force ou par vol, enlèvera un objet ou détruira cette église par le feu sera mis à mort…

    Quiconque tuera un évêque, un prêtre ou un diacre sera, de même, condamné à mort…

    Quiconque livrera aux flammes le corps d’un défunt, suivant le rite païen, et réduira ses os en cendres sera condamné à mort.

    Désormais tout Saxon non baptisé qui cherchera à se dissimuler parmi ses compatriotes et refusera de se faire donner le baptême, voulant demeurer païen, sera mis à mort…

    Quiconque complotera avec les païens contre les chrétiens ou persistera à les aider dans la lutte contre les chrétiens, sera mis à mort…

    Quiconque manquera à la fidélité au roi sera puni de la même peine capitale…

    Il a de même plu d’ajouter à ces décrets, que tous les enfants devront être baptisés dans l’année, si quelqu’un refuse de faire baptiser un enfant dans l’année, sans le conseil ou la dispense d’un prêtre, il paiera au fisc une amende de 120 sous s’il est lite.

    Quiconque invoquera les sources ou les arbres ou les forêts ou leur fera des offrandes, comme les gentils, ou banquettera en l’honneur des démons, paiera 60 sous s’il est noble, 30 s’il est ingénu, 15 s’il est lite. S’il ne peuvent vraiment s’acquitter immédiatement, ils seront affectés au service de l’Eglise jusqu’à ce qu’ils aient totalement payé leur dette…

    Nous ordonnons que les corps des Saxons chrétiens soient portés aux cimetières des églises et non aux tumuli des païens…

    Nous donnons le pouvoirs aux comtes de placer sous leur ban, dans leurs ressort, la faida et les causes majeurs jusqu’à 60 sous, nous établissons le ban du comte pour les causes mineurs jusqu’à 15 sous…

    Nous interdisons à tous les Saxons, en général, de tenir des assemblées publiques sauf dans le cas où notre missus les ferait assembler de notre part; mais que chaque comte, dans son ressort tienne des plaids et rendre la justice. et que les prêtres veillent à ce que cela ne se passe pas autrement. »

     

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  • La chrétienté est composée d'Eglises à la fois autonomes et liées entre elles. 

    L'Eglise de Rome construit progressivement son influence sur les autres Eglises. 

    A partir du VIIe s : elle encourage une nouvelle évangélisation.

    L'objectif est :

      -de convertir les barbares.

      -unifier les croyances et les pratiques au sein de la chrétienté. 

    L'Eglise de Rome bénéficie du soutien des souverains carolingiens.

     

     

     

    I. La conversion de l'Angleterre.

     

    • Les missions.

     

    -L’Angleterre a été romanisée et christianisée. 

    Avant le départ des Romains, L’Angleterre comptait 2 archevêchés :

      -Londres,

      -et York.

    Mais le départ des Romains marque un retour du paganisme. 

    Source : Bède le Vénérable (672/673-736), moine de Saint-Paul de Jarrow, auteur d'une Historia Ecclesiastica Gentis Anglorum, achevée en 731.

     

    Carte – L'Angleterre (Nord) à l'époque de Bède le Vénérable (SC 489-491)

    https://sourceschretiennes.org/sites/default/files/images/carte_sc489-491B_angleterre-sud.jpg

    L'Angleterre est alors divisée en 7 royaumes indépendants :

      -Kent,

      -Essex,

      -Wessex,

      -Sussex,

      -Northumbrie,

      -Mercie,

      -East-Anglie.

    Ces royaumes se sont constitués après le départ des légions romaines en 407.

    Ils sont le fruit des querelles entre :

      -Bretons,

      -Celtes,

      -et auxiliaires germaniques abandonnés par les Romains.

    Ils ne sont unifiés qu’en 802 autour du roi Egbert.

     

    -A partir du VIe s : La rechristianisation se fait par le nord et par le sud.

     

    -Au sud : une mission papale.

    Bède rapporte les faits qui concernent l’envoi de la mission papale.

    Objectif de Bède : montrer que l’Angleterre incarne l’histoire de l’humanité passée des ténèbres du paganisme à la lumière de la foi.

    596 : Le pape Grégoire le Grand décide l’envoi d’une mission en Angleterre.

    Seul ? Ou à la demande du roi du Kent ?

    Grégoire cherche à rétablir la présence chrétienne en Angleterre.

    Le pape Grégoire le Grand empiète sur les prérogatives des souverains francs.

    Ceux-ci estiment que l’Église des Gaules a la charge de rechristianiser l’Angleterre.

    Grégoire charge un moine, Augustin, prieur de San Andrea sur le Celio, de diriger la rechristianisation de l'Angleterre.

    Cette mission est composée d’une quarantaine de moines.

    597 : La mission débarque dans l’île de Thanet, dans le Kent.

    Le royaume du Kent est le plus puissant d’Angleterre.

    Elle se dirige en procession au devant du roi Aethelbert.

    Aethelbert les autorise :

      -à s’installer à Cantorbéry,

      -à y prêcher.

    Vers 597 (au plus tard en 601) : Aethelbert se fait baptiser.

    Augustin devient 1er évêque puis 1er archevêque de Cantorbéry.

     

    -Au nord : les missions irlandaises.

    Oswald, roi chrétien de Northumbrie, demande au monastère irlandais de Iona d'envoyer une mission.

    635 : Les moines s'installent sur un îlot à proximité de la côte.

    Lindisfarne, monastère et siège épiscopal, devient le point de départ de la christianisation du nord.

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    La stratégie consiste à installer des monastères.

    Lorsque la mission porte sur un royaume voisin, celle-ci est conduite par un évêque.

     

    -Les Églises d’Angleterre sont en difficulté.

     

    -L'Eglise de Cantorbéry est la première en difficulté. 

    Les missionnaires chrétiens se concurrencent.

    Les missionnaires qui partent de Cantorbéry sont concurrencés par des missionnaires venus de Gaule.

    La christianisation ne parvient pas à s’étendre au delà du Kent.

    Les difficultés apparaissent avec les décès :

      -d’Augustin, vers 604 : le prestige du métropolitain décroît,

      -d’Aethelbert en 616 : son fils, Eadbald, restaure le paganisme,

     

    -Les chrétiens envisagent de se replier en Gaule.

    Ils ne parviennent pas à s'entendre.

    Ils divergent sur plusieurs points.

    Un est particulièrement important : les uns et les autres ne fixent pas Pâques à la même date.

    Ex : en 664, Pâques est fêtée :

      -le 14 avril pour les Celtes, qui fixent Pâques au dimanche suivant l’équinoxe de printemps (25 mars)

      -le 21 avril pour les Romains, qui fixent Pâques au dimanche suivant la pleine lune après l’équinoxe.

     

    • L'œuvre du concile de Whitby (664). 

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    Il est réuni à la demande d’Oswy, roi de Northumbrie.

    Les conciliaires se rassemblent à l'abbaye de Whitby/Yorkshire.

     

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    -Les points majeurs de divergence portent sur :

      -la date de Pâques,

      -la tonsure monastique.

    L'enjeu caché porte sur le statut de la future Eglise d'Angleterre :

      -proche de l'Eglise irlandaise ?

      -proche de celle de Rome ?

     

    -Le concile de Whitby unifie les pratiques religieuses en faisant adopter par tous les pratiques romaines.

    Il divise l’Angleterre en 7 évêchés :

                            -Cantorbéry dans le Kent,

                            -Londres dans l’Essex,

                            -Rochester,

                            -Dorchester dans le Wessex,

                            -Leachfield dans la Mercie,

                            -Dunwich dans l’East Anglie,

                            -York en Northumbrie,

                            -Lindisfarne.

    Cependant : l’ensemble de la population n’est pas encore convertie.

    Elle ne le sera que progressivement.

    Mais l'Eglise d'Angleterre est désormais romaine.

    Ce choix est réaffirmé lors des conciles de Hertford (672-673) et de Hatfield (680).

     

    • Le développement du monachisme anglais.

     

    -669 : Wilfrid devient archevêque de York.

    Il introduit la Règle de Benoît.

    708 : Il meurt.

    Le monachisme bénédictin est solidement implanté en Angleterre.

     

    -Benoît Biscop est un compagnon de Wilfrid.

    Il fonde les monastères de Wearmouth et de Jarrow dans le nord de l’Angleterre.

    Il rapporte des manuscrits de Rome et transforme Jarrow en centre intellectuel réputé, doté de la plus belle bibliothèque du nord de l’Occident.

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    II. La construction de l’Église de Germanie.

     

    L'expansion de l'Occident chrétien

     

    • La conversion de la Frise.

     

    -La Frise est un territoire païen à convertir.

    =territoire germain situé le long de la mer du Nord.

    La Frise est aux limites extrêmes de l’influence franque.

    L’action missionnaire est encouragée par Rome et non l’Église franque.

    Elle dure de la fin du VIIe s à la fin du VIIIe s.

     

    -VIIe s : Le moine Amand joue un rôle décisif. 

    Originaire de Saintonge.

    Moine.

    Dans les années 630 : se fixe dans le nord de la Gaule.

    646 : devient évêque de Tongres et de Maastricht.

    649 : Il abandonne sa charge.

    Suit l’Escaut et fonde des monastères : Saint-Bavond de Gand, Nivelle, Barisis-aux-Bois.

     

    -VIIe-VIIIe s : Willibrord évangélise la Frise.  

    Né en 658 en Northumbrie.

    Oblat au monastère de Ripon.

    Élève de Wilfrid d’York.

    678 : Il quitte Ripon pour l’Irlande.

    Il se prépare à la peregrinatio.

    Il décide de l’effectuer en Frise.

    Il obtient :

                            -la protection de Pépin le Bref,

                            -l’autorisation de prêcher du pape Serge.

    Il s’installe à Anvers.

    695 : il se rend à Rome à la demande de Pépin le Bref.

    Il obtient du pape le pallium et est consacré évêque.

    Willibrord est désormais archevêque des Frisons.

    Il s’installe à Utrecht où il fonde un évêché.

    Son Église relève de l’Église franque et n’est pas une Église nationale.

    729 : mort de Willibrord.

     

    -VIIIe s : Boniface est envoyé par le pape.

    Né vers 675.

    Originaire du Wessex.

    Son nom de baptême est Winfrid.

    Oblat à Nursling.

    Devient maître de l’école monastique.

    700 : Ordonné prêtre.

    716 : Il se rend en Frise une première fois.

    Il fuit devant l’hostilité des Frisons.

    718 : Il revient en Frise et intègre l’entourage de Willibrod.

    15 mai 719 : Il reçoit du pape l’autorisation d’évangéliser.

    Il prend le nom de Boniface.

    719-722 : Boniface évangélise en Hesse et en Thuringe, récemment conquises par Charles Martel.

    722 : il est consacré évêque mais ne reçoit pas de siège.

    732 : Il reçoit le pallium de Grégoire III.

    Il devient archevêque sans siège de toutes les Eglises situées à l’est du Rhin.

     

    -Boniface s’appuie sur la Bavière catholique pour construire l’Eglise de Germanie.

    Ses premières décisions portent sur :

      -la délimitation des nouveaux diocèses,

      -la nomination d’évêques : à Salzbourg, Freising, Ratisbonne et Passau.

    Dans les années 740 : il s’attache à réformer l’Église.

    Il renforce la législation canonique.

    742 : Il est appelé par Pépin le Bref et Carloman pour réformer l’Église franque.

    Il réunit des conciles réformateurs en :

                            -742,

                            -743,

                            -744,

                            -745.

    Ces conciles :

                            -rétablissent la hiérarchie ecclésiastique,

                            -réintroduisent la pratique des synodes annuels.

    12 mars 744 : Il fonde un monastère Fulda.

    Boniface semble avoir vécu sa charge d’archevêque comme un sacrifice.

    753 : il obtient la permission de quitter la Frise.

    5 juin 754 : Il tombe dans une embuscade à Dokkum.

    Son corps est enterré à Fulda à la demande de Pépin le Bref.

     

    • La conversion de la Saxe. 

     

    -Entre 772 et 785 : Charlemagne conquiert la Saxe (confédération tribale païenne).

    Charlemagne a conscience de la nécessité d’imposer de manière forcée la conversion au christianisme à un peuple très attaché à sa religion.

    785 : Le Capitulaire des Saxons impose la christianisation sous peine de mort.

    Texte : http://jmgleblog.eklablog.com/texte-capitulaire-de-charlemagne-aux-saxons-785-a206418488

    L’acceptation du christianisme est la marque de la soumission au souverain franc.

    Le retour au paganisme est assimilé à de la haute trahison.

     

    -Les Saxons peinent à accepter la domination franque et la perte de leurs pratiques religieuses. 

    Les Saxons se soulèvent régulièrement.

    797 : Le Capitulaire des Saxons est finalement remplacé.

    Le nouveau capitulaire remplace la peine de mort par des amendes.

    A la mort de Charlemagne, en 814, la christianisation n’est pas achevée.

     

    -Louis le Pieux assure le rapprochement des Francs et des Saxons par une politique plus conciliante.

    La conversion des Saxons devient réelle.

     

     

    III. L'œuvre centralisatrice des Carolingiens.

     

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    • La volonté du souverain d'assurer le salut de son peuple.

     

    -Le souverain carolingien construit une nouvelle théorie du pouvoir.

    Il présente le souverain mérovingien comme un despote tenant son pouvoir par l’épée.

    Il se présente comme un pasteur d’âmes.

    L’empereur est comparé :

      -à Moïse, le législateur d’Israël,

      -à David, le roi d’Israël.

    L’empereur doit :

      -veiller sur son peuple,

      -prendre en compte les menaces de châtiment divin que font planer les péchés,

      -le corriger si nécessaire.

    Le sacre joue un rôle important dans l’acceptation de son rôle religieux.

      

    -Le souverain carolingien affirme qu’il n’existe pas d’opposition entre le temporel et le spirituel.

    Un juriste carolingien, Jonas d’Orléans, rappelle que le souverain doit pratiquer les vertus chrétiennes de justice et de vertu.

    Charlemagne est très influencé par la lecture du traité d’Augustin d’Hippone : La Cité de Dieu.

    Il cherche à faire de son empire cette cité de Dieu.

    Pour appliquer sa politique religieuse, Charlemagne s’entoure de clercs lettrés.

     

    -Le principal conseiller est Alcuin de York (+804).

    Formé à l’école cathédrale de York.

    766 : Il est nommé bibliothécaire de l’école de York.

    Maître d’école vers 780.

    Insiste sur l’importance de :

                            -la grammaire antique,

                            -la littérature,

                            -les mathématiques.

    781 : Il est appelé à la cour de Charlemagne.

    782-796 : Il dirige l’école du palais.

    Il participe à la « renaissance carolingienne ».

    796 : Est nommé abbé de Saint-Martin de Tours.

    Meurt le 19 mai 804.

     

    • L'œuvre législative des empereurs.

     

    -23 mars 789 : Charlemagne promulgue l'Admonitio Generalis.

    =grand capitulaire élaboré par Alcuin de York sous Charlemagne.

    Manuscrit enluminé du XIIe s. BNF.

     

    -L’Admonitio Generalis, longue de 82 articles, est composé de 2 parties.

    La première rappelle les canons de l’Église antique.

    La seconde procède à des rappels à l’ordre :

      -le clergé doit prêcher,

      -le clergé doit assurer la vie liturgique et sacramentelle du peuple chrétien,

      -les évêques doivent assurer l’entretien et la surveillance des églises,

      -les évêques doivent assurer la tutelle des monastères.

      -l’Eglise doit assurer l’enseignement.

    Elle fixe un programme d'études : lire, écrire, compter et la connaissance des "arts libéraux".

    L'Admonitio impose aux prêtres d'être capables de :

                            -réciter par cœur le Credo et le Pater Noster,

                            -savoir lire une homélie.

    Aucune sanction n’est prévue.

    Il s’agit de s’appuyer sur la bonne volonté du chrétien.

     

    -Les Carolingiens réaffirment régulièrement ces décisions.

    794 : Le concile de Francfort recommande aux évêques d’instruire les clercs.

    802 : Charlemagne promulgue le Capitulare missorum generale.

    Il institue la fonction de missi (2 missi, un clerc et un laïc) qui ont notamment pour tâches de veiller à l’application des dispositions religieuses.

    Charlemagne demande à tout homme libre de demeurer au service de Dieu.

    La volonté de réforme de Charlemagne engendre la « renaissance carolingienne ».

    813 : Le concile de Tours rappelle aux évêques leur obligation de lire la Bible et de prêcher.

    818 : Un rappel est fait aux évêques d’instruire les clercs.

    Le niveau scolaire augmente mais le latin ne s'impose pas comme langue universelle.

    Le latin demeure la langue des clercs lettrés.

     

     

    IV. L'uniformisation des rites et pratiques religieuses.

     

    • La réforme de la liturgie.

     

    VIIe s : Chaque Église possède son propre rite.

    Louis le Pieux puis Charlemagne imposent le rite romain à toutes les Eglises qui passent sous leur domination.

    L’uniformisation du rite renforce l’uniformisation de la société.

    Cette réforme du rite s’accompagne du renforcement du rôle de l’église paroissiale.

     

    -Les souverains imposent l’obligation d’assister à la messe.

    755 : La participation à la messe du dimanche devient une obligation.

    Le dimanche est institué jour de repos.

    L’époque carolingienne est une « civilisation de la liturgie ».

    Une attention particulière est accordée aux cycles liturgiques ponctués par de grandes fêtes :

                            -cycle de Noël,

                            -cycle de Pâques,

    -fêtes d’obligation : Ascension, fête de Pierre et Paul, nativité de Jean, fêtes mariales…

    Il est difficile d’imposer le silence aux fidèles durant la messe.

     

    -Les évêques imposent de communier au moins 3 fois/an :

                            -à Noël,

                            -à Pâques,

                            -à la Pentecôte.

    La communion se fait sous les 2 espèces.

    La communion est tellement entourée de sacré que les fidèles craignent de communier.

     

    -Les souverains statuent sur le problème du culte des images.

    787 : Le concile de Nicée II met fin à la querelle des images dans l’empire byzantin.

    Il autorise le culte des images.

    Charlemagne s’oppose à cette décision conciliaire.

    794 : Le concile de Francfort statue sur les images.

    Les images sont tolérées pour leur valeur décorative.

    Un culte ne peut leur être rendu.

     

    • La réforme de la vie canoniale.

     

    -L'évêque Chrodegang de Metz entre prend une réforme des chapitres de chanoines.

    D'origine aristocratique.

    Elevé à la cour de Charles Martel.

    Il y exerce comme juriste.

     

    -Vers 740 :  Chrodegang devient évêque de Metz (alors capitale de l'Austrasie).

    Il est un zélé partisans de la romanisation du culte.

    Il introduit à Metz :

                            -le chant, l’ordo,

                            -les coutumes romaines.

    Il favorise l'essor du monachisme dans son diocèse.

    Il favorise l'adoption de la règle bénédictine.

    Vers 747 : Il fonde l’abbaye de Gorze, abbaye réformatrice.

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    -Chrodegang forme un chapitre de chanoines à Metz.

    Entre 754 et 756 : il rédige une règle de vie qui impose :

      -de vivre en communauté,

      -de participer aux heures canoniales,

      -de se réunir en chapitre.

    Sa règle s’inspire de celle de Benoît de Nursie.

    Chrodegang réunit plusieurs conciles réformateurs :

                            -en 756 : à Ver, à Verberie,

                            -en 757 : à Compiègne,

                            -en 762 : à Attigny.

     766 : Il meurt.

     

    -Le concile d’Aix-la-Chapelle de 816 promulgue une règle qui impose la vie commune à tous les chanoines.

    La réforme a des difficultés à s’imposer.

     

    • La réforme de la vie monastique.

     

    -Benoît d’Aniane est à l'origine de cette initiative.

    Né vers 750.

    Il est le fils du comte de Maguelonne, un aristocrate wisigoth.

    Elevé à la cour de Pépin le Bref.

    Devient moine en 774.

    Fonde sur ses propres biens le monastère d’Aniane dans le Languedoc.

    Y fait adopter la Règle de Benoît de Nursie.

    Il réforme de nombreux monastères, notamment en Aquitaine.

    Il rédige la Concordia Regularum.

    =commentaire de la Règle de Benoît de Nursie, accompagné des citations des règles de Basile, Pacôme et de Colomban.

     

    -814 : Louis le Pieux appelle Benoît auprès de lui.

    Ensemble, ils préparent les conciles réformateurs de 816 et 817.

     

    -816 : Le concile d’Aix-la-Chapelle décide que les moines auront tous les mêmes obligations.

    817 : Ils font adopter le Capitulare monasticum par l’ensemble des monastères.

    La Règle de Benoît de Nursie (+ entre 550 et 560) devient le seul texte normatif reconnu.

    Benoît d’Aniane y introduit des nouveautés conformes à l’esprit de réforme :

      -primauté donnée aux offices,

      -droit de regard accordé aux chapitres sur la charge de l’abbé,

      -école monastique réservée aux seuls moines…

    11 février 821 : Mort de Benoît d’Aniane.

     

     

    L’évangélisation amène des conversions obtenues par la persuasion missionnaire et la contrainte politique. 

     
    De nouvelles Eglises se constituent.

     

    Mais elles ne parviennent pas à conserver leur autonomie.  

    Les souverains carolingiens imposent :

      -l’unification territoriale de la chrétienté,

      -l’unification des rites et des pratiques religieuses.

     Ils bénéficient de l'appui de l'Eglise de Rome qui diffuse son modèle.

     

     

    Jean-Marc Goglin (Ph D)

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