• -Charles de Montesquieu est passionné par les sciences et la politique.

    1721 : il publie anonymement les Lettres persanes.

    Il y critique les mœurs de la cour de Versailles.

    Il voyage en Angleterre et y découvre le fonctionnement de la monarchie parlementaire.

    Montesquieu : De l'esprit des lois

     

    -1748 : Montesquieu publie De l'esprit des lois, à Genève, sans nom d'auteur. Montesquieu : De l'esprit des lois

    Montesquieu définit la loi de manière originale.

    La loi n'est plus un commandement mais un rapport entre individus.

    Montesquieu critique la monarchie.

    L'ouvrage fait polémique.

    1750 : Montesquieu publie Défense de l'esprit des lois.

    1751 : De l'esprit des lois est mis à l'index.

     

    -Montesquieu présente :

      -les différents types de régimes politiques,

      -les libertés.

    Montesquieu ne fait pas de l'Angleterre un modèle mais un "miroir".

    Il s'interroge sur ce qu'est la liberté politique et sur la façon de la préserver.

     

    Pb : Comment préserver les citoyens de l'arbitraire du pouvoir ?

     

     

    La liberté n'est pas une propriété naturelle.

     

    -Montesquieu affirme que l'homme à l'état de nature est indépendant mais qu'il n'est pas libre.

    Il s'écarte de Locke.

    Montesquieu décrit l'homme à l'état de nature comme craintif et soumis à la faiblesse et à la détresse.

    Il s'écarte de Hobbes pour qui l'état de nature est un état de guerre permanente.

     

    -Montesquieu insiste sur l'aptitude des hommes à "être intelligent".

    Il insiste sur l'apprentissage qui permet aux hommes de sortir de l'état de nature et à s'unir.

    Montesquieu n'est pas pour autant un théoricien du 'contrat social'.

     

    -Montesquieu présente l'homme :

      -comme un être capable de chercher ce qui est le meilleur pour lui,

      -comme un être capable de se donner un gouvernement adapté à sa nature.

    Il présente l'homme comme ambivalent : à la fois capable de respecter ou de transgresser les règles.

     

     

    La liberté n'est pas le pouvoir du peuple.

     

    -Montesquieu récuse que la liberté soit la participation à l'élaboration des lois.

    Il rompt avec Aristote en ne faisant pas:

      -du politique le prolongement de l'éthique,

      -du choix politique le prolongement du choix philosophique.

     

    -Montesquieu définit la liberté comme un sentiment de confiance, une 'tranquillité d'esprit'. 

    Le citoyen doit avoir le sentiment d'être protégé.

    Mais Montesquieu reconnait que ce sentiment d'être protégé peut être une illusion.

     

     

    La liberté est créée par les lois.

     

    -Montesquieu définit la liberté comme une condition créée par l'ensemble des lois.

    Les lois définissent ce qui est obligatoire.

    Elles garantissent :

      -des droits,

      -la sécurité.

     

    -Montesquieu définit la liberté politique comme :

      -le pouvoir de faire ce que l'on veut.

      -l'absence d'obligation à faire ce que l'on ne veut pas.

     

    -Montesquieu précise que la liberté est créée par des lois précises, sans interprétation possible.

     

     

    La séparation des pouvoir est seule nécessaire.

     

    -Le citoyen doit être protégé de l'arbitraire d'un seul ou de tous.

     

    -Le citoyen doit adopter un système politique 'modéré'.

    Montesquieu reconnait qu'il ne suffit pas que le gouvernement soit 'modéré'.

    Il admet l'existence de lois tyranniques qui n'expriment qu'un intérêt particulier ou minoritaire.

     

    -Le citoyen doit adopter un système politique où pouvoirs et contre-pouvoirs s'équilibrent.

    Montesquieu défend le fractionnement du pouvoir en 3 :

      -pouvoir législatif,

      -pouvoir exécutif,

      -pouvoir judiciaire.

    Le pouvoir exécutif doit pouvoir intervenir dans la décision législative.

    Le pouvoir législatif doit être divisé.

    Pour Montesquieu, seul le pouvoir judiciaire doit être véritablement "séparé".

    Montesquieu dénonce l'absolutisme de Hobbes.

     

     

    Conclusion :

    De l'esprit des lois inspire la rédaction de la première constitution française de 1791.

    Montesquieu : De l'esprit des lois

    Pourtant Montesquieu :

      -ne définit pas de système politique universellement valable,

      -ne fait pas de la démocratie le système politique nécessairement parfait.

    Seul J.-J. Rousseau défendra la théorie d'un 'peuple souverain'.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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