• Jean-Jacques Rousseau (1718-1772) est musicien et philosophe.

    Orphelin de mère, il mène une vie marquée par l'errance.

    Il est autodidacte et n'a suivi aucun cours de philosophie. 

    Il lit notamment Jean Bodin et John Locke. 

     

    -1755 : Jean-Jacques Rousseau publie Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité entre les hommes

    Il rédige un essai richement annoté en réponse à une question d'un concours proposé par l'Académie savante de Dijon.

    La question : « Quelle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle ? »

     

    -J.-J. Rousseau s'interroge sur l'état de nature, le contrat social et l'origine de l'inégalité entre les hommes.

    Il part du constat qu'en société les forts exercent leur violence tandis que les faibles sont opprimés.

    Puis il traite de plusieurs sous-questions :

      -Comment est-on passé de l’état de nature à l’état civilisé ?

      -Comment l'homme a-t-il crée la société?

      -Comment était l'homme avant la constitution des sociétés? Était-il bon ? Mauvais ?

      -Les hommes étaient-ils égaux ?

      -D’où vient l’inégalité ? Est-elle légitime ?

    La notion d''état de nature' bouleverse les théories politiques précédentes.

    Sa réflexion est critiquée, notamment par Voltaire.

     

    Pb : Pourquoi l'homme, naturellement bon, se montre-t-il violent en société ? Cette violence légitime-t-elle la création de l’État ?

     

     

    Les hommes à l'état de nature n'ont pas besoin de constituer une société.

     

    -Les hommes sont solitaires.

    Les hommes ne sont pas sociables par nature.

    J-J Rousseau ne définit pas l'homme comme un 'animal politique'.

     

    -Les hommes ont peu de besoin.

    Les hommes ont seulement l'instinct de survivre.

     

    -Les hommes sont bons.

    Mais J.-J. Rousseau :

      -n'idéalise pas l'état de nature. 

      -n'assimile pas l'homme à l'état de nature au 'bon sauvage'.

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    Les hommes sont transformés par le désir de richesse.

     

    -Les hommes désirent :

      -s'enrichir par leur activité,

      -accéder à la propriété.

     

    -Les hommes deviennent des prédateurs.

    J-J. Rousseau reprend l'idée de Hobbes de violence exercée par l'homme sur l'homme.

    Mais il en fait la conséquence de la vie en société et non une caractéristique de la vie à l'état de nature.

     

    -Les hommes agissent par amour propre et par cupidité.

    J-J. Rousseau prête aux hommes le désir de dominer.

     

     

    Les hommes se dotent d'un État pour sortir de la violence.

     

    -J.-J. Rousseau postule que les hommes sont libres et perfectibles. 

     

    -Les hommes les plus riches ont le plus à perdre d'un état de violences et de prédation.

     

    -Les hommes se dotent d'une structure régulatrice.

    J-J. Rousseau fait de la création de l’État la conséquence des inégalités.

     

     

    Conclusion : Le XVIIIe siècle. Jean-Jacques Rousseau: le «Copernic de la pédagogie»:  placer l enfant au centre de la pédagogie - PDF Téléchargement Gratuit

     

    Jean-Marc Goglin

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  • Jean-Jacques Rousseau (1718-1772) est musicien et philosophe.

    Orphelin de mère, il mène une vie marquée par l'errance.

    Il est autodidacte et n'a suivi aucun cours de philosophie. 

    Il lit notamment Jean Bodin et John Locke. 

     

    -1755 : Jean-Jacques Rousseau publie Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité entre les hommes

    1761 : Il publie Julie ou La Nouvelle Héloïse

    Il y développe les thèmes du sentiment amoureux et de la nature.

    Certaines de ses œuvres sont publiées de manière posthume :

     1782 : Les confessions, Rêveries d'un promeneur solitaire. 

     

    -1762 : Jean-Jacques Rousseau publie Du contrat social

    Il voulait rédiger un traité sur les institutions politiques mais il a abandonné le projet. 

    Il définit le contrat social comme le consentement des citoyens au fonctionnement des institutions politiques. 

    Jean-Jacques Rousseau s'interroge sur la souveraineté. 

    Il reprend cette notion à Jean Bodin. 

     

    A quelles conditions les citoyens consentent-ils aux institutions ? 

    Ou : comment réconcilier la liberté des citoyens avec l'autorité de l'Etat ?  

     

     

    Les citoyens passent un contrat social.  

     

    -Les citoyens ont pour but de vivre en société. 

    Ils sont d'abord des hommes en société. 

    Ils veulent vivre sans conflit. 

     

    -Les citoyens ont le souci de l'intérêt général. 

    Mais ils sont confrontés à des conflits particuliers et sont incapables de prendre en compte l'intérêt général.

     

    -Ils se dotent d'un contrat social.

    Ils se dotent d'un fonctionnement qui n'est fondé ni sur la force ni sur la ruse. 

    Ils se dotent d'un fonctionnement qui leur impose de tenir compte de l'intérêt général. 

    Jean-Jacques Rousseau conçoit le contrat social comme un échange. 

     

     

    Les citoyens adhèrent aux institutions démocratiques. 

     

    -Les citoyens se dotent d'institutions qui :

      -défendent leur liberté,

      -articulent volontés particulières et volonté générale. 

    Jean-Jacques Rousseau s'écarte de Hobbes pour qui les hommes renoncent à leur liberté au profit d'un Etat puissant. 

     

    -Les citoyens refusent de dépendre ou d'obéir à un chef. 

    Ils se dotent d'un législateur qui doit être apte à identifier les règles les meilleurs pour tous.

    Jean-Jacques Rousseau refusent la théorie du Léviathan de Hobbes. 

     

    -Les citoyens légitiment les institutions. 

    Ils ne peuvent aliéner leur souveraineté. 

     

     

    Les citoyens consentent à la volonté générale. 

     

    -Les citoyens doivent accepter de mettre en commun leur volonté sous la direction de la volonté générale. 

    Jean-Jacques Rousseau définit :

      -le pacte social comme universel,

      -la souveraineté comme indivisible. 

    Les citoyens sont dans l'obligation d'être à la fois libres et égaux. 

     

    -Les citoyens doivent être convaincus que :

      -les décisions sont prises dans l'intérêt de tous,

      -que la souveraineté populaire est infaillible. 

    Les citoyens acceptent les règles car elles garantissent l'égalité et la justice entre tous.  

     

    -Les citoyens doivent accepter de plus se penser comme des singuliers. 

    La difficulté de la démocratie réside dans la capacité de chacun à penser le bien de tous. 

      

     

    Conclusion :

    Jean-Jacques Rousseau est le seul à défendre la théorie de la souveraineté populaire. 

    Certains analystes lui reprocheront d'avoir un concept de 'volonté générale' beaucoup trop flou. 

     

     

    Jean-Marc Goglin 

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