• de Philippe Hugon dans Afrique contemporaine 2006/2 (n° 218), pages 33 à 47

     

    […] Il est évident que les conflits réduisent la croissance économique et qu’inversement de nombreux pays sortant de conflits connaissent une croissance rapide, de type rebond (Mozambique, Rwanda). Ces relations statistiques sont toutefois peu significatives en termes de sortie de trappes à sous-développement. Un pays en conflit peut connaître une croissance si ses ressources stratégiques sont protégées (cas des enclaves pétrolières), alors que le sous-développement s’accroît en termes d’éducation, de santé ou d’aménagement du territoire. Dans la mesure où les matières premières du sol ou du sous-sol constituent le moteur de la croissance, où les économies de rente utilisent peu de capital physique et humain, une décapitalisation peut ne pas entraver la reprise de la croissance. La perte de confiance peut être, en revanche, plus décisive pour les investisseurs potentiels.

    […] On estime que les conflits entre 1945 et 1995 ont fait plus de six millions de morts dans neuf pays totalisant 160 millions d’habitants (Soudan, Éthiopie, Mozambique, Angola, Ouganda, Somalie, Rwanda, Burundi, Sierra Leone). Avec ses 13 millions de déplacés internes et ses 3,5 millions de réfugiés, l’Afrique est deux fois plus mal lotie que l’Asie, dont la population est pourtant cinq fois plus nombreuse (Commission pour l’Afrique, 2005). Ce sont les pays limitrophes des zones de guerre qui sont les plus touchés par les flux de réfugiés. Ainsi en Guinée, pays frontalier de quatre pays en conflits (Libéria, Sierra Leone, Guinée Bissau et Côte d’Ivoire), on estime le nombre de réfugiés à hauteur du dixième de la population. Or, seuls les camps de réfugiés sont pris en charge par la communauté internationale, alors que l’essentiel des personnes déplacées sont prises en charge au sein des réseaux familiaux.

    Le coût humain est également très élevé en termes d’handicapés (cf. les mines anti-personnelles en Angola ou les mutilations à grande échelle auxquelles procédaient les troupes de Charles Taylor au Liberia et en Sierra Leone), de développement des maladies transmissibles (notamment sida du fait des viols), de malnutrition et de famines. Ce sont en effet principalement les pays en conflit qui connaissent des famines. Ainsi, les seigneurs de la guerre cherchent parfois à éliminer les groupes opposants en les affamant, soit, comme en Somalie, en détruisant les récoltes paysannes, soit en pillant ou bloquant l’aide alimentaire. Dans le cas de la famine éthiopienne de l’an 2000, il y a eu la combinaison d’une sécheresse longue (trois années sans pluie), du coût de la guerre avec l’Érythrée, de l’attentisme des autorités éthiopiennes aux dépens des nomades de l’Ogaden et des difficultés logistiques induites par les conflits. Plus généralement, les blocus alimentaires ont souvent été utilisés comme une arme.

    Consigne : Pourquoi peut-on dire que la guerre est un facteur qui maintient l’Afrique dans une situation de mal-développement ?

    Partager via Gmail

  • Par  Manon-Nour Tannous - Maître de conférences à l'université de Reims (Paris II/ Collège de France) https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/270680-le-choc-des-civilisations-clash-civilizations-de-samuel-huntington

     

    La thèse centrale repose sur la description d’un monde divisé en huit civilisations : occidentale, slave-orthodoxe, islamique, africaine, hindoue, confucéenne, japonaise et latino-américaine. Une civilisation est, selon Huntington, « le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer ». Pour lui, la civilisation se définit par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, ainsi que par des éléments subjectifs d’auto-identification.

    La notion de « choc » en découle : un conflit a plus de chance de devenir une crise majeure s’il met aux prises des États issus de civilisations différentes. Autrement dit, l’existence même de ces civilisations différentes annonce une conflictualité irréductible sur la scène internationale.

    Cette conflictualité ne serait plus le fait de modèles idéologiques ou économiques concurrents, caractéristiques de la Guerre froide, mais d’une confrontation entre aires civilisationnelles. Considérant que le conflit en ex-Yougoslavie (dans les années 1990) s’explique par un choc entre trois civilisations – occidentale, slave-orthodoxe et musulmane –, Huntington écrit qu’en Europe : « Le rideau de velours de la culture a remplacé le rideau de fer de l’idéologie ». Plus précisément, soumises à l’occidentalisation du monde, les civilisations verraient en réaction leur identité renforcée et s’élèveraient contre la civilisation occidentale. […]

    Afin de saisir cette théorie, il faut la replacer parmi les tentatives d’esquisser le monde d’après Guerre froide : celui-ci sera-t-il plus pacifique ou plus chaotique ? Il s’agit pour Huntington de réagir à la théorie de la « Fin de l’histoire » de Francis Fukuyama (1992), qui postulait la victoire du modèle démocratique libéral sur les idéologies alternatives, et donc la fin des affrontements de grande ampleur. Huntington récuse cette vision pacifique, prévoyant au contraire un réveil identitaire. Cette réflexion a alors le mérite de réintroduire la prise en compte des facteurs culturels dans la compréhension des relations internationales.

    […] Cette théorie a fait l’objet de nombreuses critiques de fond. Tout d’abord, la définition du terme « civilisation » reste peu convaincante :

    • elle correspond parfois à un État (Japon), parfois à un groupe d’États, et s’éloigne d’une acception universelle de la civilisation ;
    • en outre, Huntington érige les civilisations en blocs monolithiques et uniformes, sans donner d’importance aux sources de tension présentes au sein d’une même aire civilisationnelle ;
    • au-delà, sa vision est à la fois anhistorique et essentialiste : elle ne prend en compte ni l’évolution des civilisations ni l’ouverture voire la porosité avec les autres civilisations. Chaque aire se voit assigner une identité réifiée, elle-même largement articulée autour d’une religion.

    Par ailleurs, Huntington fait de la civilisation – et en particulier de la religion qui apparaît comme le déterminant central – le principal facteur de conflits. On parle ainsi d’approche monocausale. Elle [...] réduit la complexité des situations.

    […] Des auteurs comme le Canadien Mark B. Salter, professeur de sciences politiques, dans Barbarians and Civilization in International Relations (2002, non traduit : « Barbares et civilisations dans les relations internationales »), cherchent ainsi à montrer, en la replaçant dans une perspective de plus long terme, que cette théorie illustre la résurgence d’une rhétorique impériale. Comme lors d’autres phases de dangers ou de doutes, l’Occident revoit son rapport à l’altérité en labellisant l’autre comme un « barbare », opposé à la civilisation.

    Dans la pratique, de très nombreux contre-exemples ont été déclinés pour montrer les limites de la théorie du choc des civilisations. Nous en retiendrons un, antérieur au livre de Huntington : la Guerre du Golfe menée par les États-Unis contre Saddam Hussein en 1991: d'une part, cette riposte militaire fait suite à l’invasion du Koweït par l’Irak, soit deux États appartenant à la même aire civilisationnelle ; d’autre part, la coalition menée par les Américains comprenait de nombreux pays arabo-musulmans.

    D'autres épisodes ont semblé toutefois confirmer les prédictions huntingtoniennes. C’est le cas des attentats du 11 septembre 2001 (même si une des conséquences paradoxales de cet événement a été pour les néo-conservateurs de promouvoir l’expansion de la démocratie à d’autres civilisations, en opposition avec la thèse de Huntington). […]

    On peut en conclure que si la théorie a été critiquée et même disqualifiée pour son simplisme, ce simplisme a également expliqué le succès de la formule. Le choc des civilisations conserve ainsi un rôle politique pour ceux qui trouvent dans la manipulation des identités un puissant ciment mobilisateur. Cette démarche permet d’interpréter des conflits selon des grilles de lectures définies, au lieu de les saisir dans toute leur complexité.

     

    Consigne : Présentez la thèse de Samuel Huntington. Pourquoi semble-t-elle pertinente ? Pourquoi cette thèse est-elle remise en cause ?

    Partager via Gmail

  • L’Afrique du Sud a connu depuis 1994, date de la fin de l’apartheid et de l’élection de Nelson Mandela à la présidence de la République, un double changement majeur et contradictoire. D’un côté des transformations fondamentales relèvent du passage de l’apartheid au postapartheid : il y a eu démocratisation, déségrégation, rattrapage social, réintégration de territoires naguère mis à l’écart. D’un autre côté cette période a correspondu pour l’Afrique du Sud à la réintégration dans le système économique mondial. Le premier ordre de changement a pour conséquence le rééquilibrage spatial, le second, au contraire, semble bien créer des fractures nouvelles ou en renforcer d’anciennes.[…]

    À partir de ce constat, il y a deux regards possibles sur l’Afrique du Sud d’aujourd’hui.

    Le premier consiste à observer la situation à l’aune du continent africain. Dans le contexte actuel africain, l’Afrique du Sud ne peut que faire l’objet d’une évaluation très optimiste : une véritable démocratie, qui irrigue en profondeur la société, fonctionne bel et bien dans un environnement économique dynamique et en cours de modernisation. Le poids économique considérable de l’Afrique du Sud reste d’actualité et, en même temps, des millions d’enfants bénéficient désormais d’un meilleur accès à l’éducation, des millions de personnes reçoivent mieux que naguère les services élémentaires (eau, électricité, soins…), des logements ont été construits en nombre considérable, des quartiers équipés, des terres restituées ou redistribuées.

    Mais un second regard est possible, il consiste à observer le pays à l’aune des promesses et des espoirs immenses du début des années 1990. Ce point de vue conduit à des conclusions moins optimistes. La ségrégation socio-spatiale reste un trait majeur de la société, la grande pauvreté frappe une large partie de la population, les taux de criminalité sont très élevés, des emplois, en grand nombre (plus de 500 000), ont été perdus dans les secteurs minier, agricole et industriel… Surtout la politique actuelle du gouvernement pour beaucoup ne semble plus répondre aux objectifs de 1994 et l’alliance politique au pouvoir se fissure : le gouvernement suit aujourd’hui une voie néo-libérale qui consiste à privilégier les investissements étrangers dans les secteurs et sur les portions d’espace les plus porteurs, développer le partenariat public-privé en même temps qu’est en marche une politique de privatisation du secteur public. Les idéaux moraux et économiques de réparation et de redistribution ne semblent plus à l’ordre du jour et les clivages sociaux s’accroissent. […]

    « Afrique du Sud, les temps du changement » de Philippe Gervais-Lambony, Hérodote, n°111, 2003/4, p. 81-98

    Partager via Gmail

  • « Nous avons vu notre pays se déchirer dans un conflit terrible, et […] nous l'avons vu rejeté, proscrit et isolé par les peuples du monde, précisément parce qu'il était devenu la base universelle de l'idéologie et de la pratique pernicieuse du racisme et de l'oppression raciale.
    Nous, le peuple d'Afrique du Sud, nous sentons profondément satisfaits que l'humanité nous ait repris en son sein, […] nous qui étions hors-la-loi il n'y a pas si longtemps. […]
    Nous avons enfin accompli notre émancipation politique. Nous nous engageons à libérer tout notre peuple de l'état permanent d'esclavage à la pauvreté, à la privation, à la souffrance, à la discrimination liée au sexe ou à toute autre discrimination. Nous avons réussi à franchir le dernier pas vers la liberté dans des conditions de paix relative. Nous nous engageons à construire une paix durable, juste et totale. […] Nous prenons l'engagement de bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, blancs ou noirs, pourront marcher la tête haute sans aucune crainte au fond de leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité – une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde. »
     
    Discours d'investiture de Nelson Mandela, Pretoria, 10 mai 1994.
     
     
     
    Partager via Gmail

  • 25 décembre 1991 : L'URSS disparait.

    La Guerre froide prend fin.

    Les États-Unis se présentent comme une hyperpuissance.

    Le monde semble unipolaire.

    Mais :

      -de nouvelles puissances émergent,

      -de nouvelles conflictualités apparaissent.

     

     

    I. Un monde unipolaire.

     

    • Un monde dominé par les Etats-Unis.

     

    Les Etats-Unis dans le monde

    Les États-Unis ont une diplomatie interventionniste et unilatérale.

    Ils sont qualifiés d'"hyperpuissance" et de "gendarmes du monde".

    Le président démocrate Bill Clinton pratique la politique de l'"enlargement".

    Texte : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-bill-clinton-et-l-enlargement-a127468438

     

    • Le regain de l'ONU.

     

    L'ONU bénéficie du consensus des puissances membres du Conseil de sécurité.

     

    Cours Histoire 1ère : Espoirs de paix de la SDN à l'ONU (2) - MUSECLIO

     

    L'ONU veut imposer la paix.

    1993  : Création du Tribunal pénal international.

    1998 : Création de la Cour pénale internationale.

     

    • La relance d'une gouvernance économique mondiale. 

     

    Les crises financières imposent de repenser une gouvernance économique mondiale.

    Les PI sont endettés et subissent un chômage structurel.

    De nouvelles puissances économiques émergent.

    1999 : Le G7 s'élargit au G20.

      Comprendre le G20 | Direction générale du Trésor

     

    • La mise en œuvre de politiques de coopération.

     

    -Les Etats admettent que certains problèmes ne peuvent se résoudre qu'à l'échelle mondiale.

     

    -1992  : "sommet de la Terre" à Rio de Janeiro.

    =Conférence sur l'environnement et le développement organisée par l'ONU.

    189 Etats y participent.

    le protocole de Kyoto

    Vidéo : https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000762/sommet-de-la-terre-a-rio.html

    Mise en place des programmes d'action 21.

     

    -1994 : Convention sur la lutte contre la désertification. Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification |  EcoConscience TV

    -1997 : Conférence de Kyoto sur le réchauffement climatique.

     

    Le développement durable par l'exemple : le cas du changement climatique —  Planet-Terre

      

    -L'ONU reconnait progressivement que le dérèglement climatique a un impact sur les migrations.

    Elle appelle à la reconnaissance d'un statut de réfugié climatique.

     

     

    II. De nouveaux conflits. 

     

    • Au Moyen Orient.

     

    2-4 aout 1990 : L'Irak envahit le Koweït.

    Vidéo : https://www.lumni.fr/video/la-premiere-guerre-du-golfe

    Résultat de recherche d'images pour "irak koweit"

    L'Irak accuse le Koweït d'avoir volé du pétrole irakien par des forages obliques.

    L'Irak compte sur l'appui de l'URSS.

     

    -Le conflit est d'abord diplomatique.

    2 aout 1990 : L'ONU condamne unanimement l'Irak et exige le retrait des troupes irakiennes.  

    6 aout 1990 : Les troupes américaines sécurisent la frontière de l'Arabie Saoudite.

    =opération "Bouclier du désert".

    6 septembre 1990 : Les troupes de la coalition s'installent dans la péninsule arabique. 

     

    -Le conflit est ensuite militaire.

    17 janvier 1991 : Début des bombardements.

    24 février 1991 : Début de l'opération terrestre "Tempête du désert".

    Vidéo : https://www.lumni.fr/video/guerre-d-irak-operation-tempete-du-desert-janvier-1991

    Résultat de recherche d'images pour "carte premiere guerre du golfe"

     

    Résultat de recherche d'images pour "carte premiere guerre du golfe"

    Les Irakiens pratiquent la tactique de la "terre brûlée" en incendiant les puits de pétrole koweïtis.

    28 février 1991 :  Cessez le feu.

    15 mars 1991 : Le pouvoir koweïti est rétabli.

    Le pouvoir irakien est maintenu.

    L'Irak est placé sous embargo.

     

    • En Europe.

     

    -Les nationalismes font éclater la Yougoslavie.

    L'ancienne Yougoslavie est un Etat fédéral et multinational.

    Les nationalismes se réveillent après la mort de Tito (1980) et surtout après la chute du communisme.

    Les affrontements éclatent lors des élections de 1991.

     

    Carte de la répartition de la population en ex-Yougoslavie

     

    -La Yougoslavie est démantelée. 

    Résultat de recherche d'images pour "l'éclatement de la yougoslavie"

    Juin 1991 : La Slovénie et la Croatie proclament leur indépendance.

    Elles refusent le poids politique croissant des Serbes au sein de la fédération yougoslave.

    Septembre 1991 : La Macédoine proclame son indépendance.

    Avril 1992 : La Bosnie proclame son indépendance.

    Juin 2006 : Le Monténégro proclame son indépendance.

    Février 2008 : Le Kosovo proclame son indépendance.

     

    -Le conflit oppose 3 communautés : Serbes, Croates et Bosniaques (musulmans).

    Les milices serbes se lancent à la conquête de territoires.

    5 avril 1992 : Les Serbes assiègent Sarajevo.

    Sarajevo est alors une ville cosmopolite et multiculturelle.

    Blocus et bombardements de la ville.

     

    Résultat de recherche d'images pour "siege de sarajevo 1996"

     

    Vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x3ykfac

    Lire : https://www.la-croix.com/Actualite/Europe/Entre-1992-et-1996-les-assieges-de-Sarajevo-se-debattaient-contre-la-famine-2016-01-11-1403018

    Résultat de recherche d'images pour "siege de sarajevo 1996"

    Source : https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/03/22/sarajevo-quatre-ans-de-bombes-et-de-resistance_4887493_1655027.html

     

    29 février 1996 : Fin du siège de Sarajevo.

    Bilan : 10 000 morts et 56 000 blessés.

    La guerre en Bosnie est marquée par des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

    Les Serbes appliquent un projet de purification ethnique.

     

    -21 novembre 1995 : Les États-Unis imposent les accords de Dayton.

    Résultat de recherche d'images pour "siege de sarajevo cours 1ere"

    Plantu, Le Monde, 1996.

    Les accords reconnaissent deux territoires ethniques : la République serbe de Bosnie et la Fédération de Bosnie-Herzégovine.

     

    -L'ONU peine à imposer la paix.

     7 nouveaux Etats. 

    Résultat de recherche d'images pour "l'éclatement de la yougoslavie"

     

    • En Afrique.

     

    -Les conflits se multiplient en Afrique.

     L’Afrique s’insère dans un « arc des conflits » qui la relie au MO et à l’Asie.

    Les causes sont multiples : tracés des frontières, accès aux ressources…

    Les conflits sont favorisés par la déliquescence de certains Etats.

    Les conséquences sont aggravées par les situations de mal-développement du continent.

    L'ONU se montre indifférente à la plupart de ces conflits.

     

    -1990-2006 : 19 conflits majeurs dans 17 pays.  

    Afriques - principaux conflits des années 90

     

    1 seul est classique : l'Erythrée fait la guerre pour son indépendance (1998-2000).

    70 000 morts ?

    28 mai 1993 : L’Éthiopie reconnait l'indépendance de l'Erythrée.

     

    -7 avril-17 juillet 1994 : Les Hutus exterminent les Tutsis au Rwanda.

    =génocide.

     

    Documentaire : https://www.youtube.com/watch?v=_wWc3cHNJQs

    Résumé du génocide : https://www.youtube.com/watch?v=1HvIOwEQs5s

     

    Génocide des Tutsi au Rwanda | lhistoire.fr

     

    Témoignages : https://www.youtube.com/watch?v=raBijlCUlfQ

    800 000 morts.

    1994 : Création d'un Tribunal pénal international.

     

    -Les conflits contribuent à maintenir l'Afrique dans la pauvreté et sous dépendance des puissances étrangères.

    géographie chapitre 2: richesse et pauvreté dans le monde - mmegrandpre

    Etude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-de-texte-conflits-armes-insecurite-et-trappes-a-pauvrete-en-afri-a207734740

     

     

    III. De nouvelles puissances émergent.

     

    • La Chine.

     

    -1978 : La Chine lance ses 4 modernisations.

    1980-81 : La Chine intègre le FMI et la Banque mondiale.

    La Chine devient l'atelier du monde.

    1993 : Deng Xiao Ping officialise le socialisme de marché.

    2001 : La Chine intègre l'OMC et négocie la création de l'Organisation de coopération de Shanghai.

    La Chine commence à développer ses propres FTN.

     

    • L'Afrique du Sud.

     

    L'Afrique du Sud est un régime politique fondé sur l'apartheid depuis 1948.

    11 février 1990 : Nelson Mandela, principal opposant au régime, est libéré de prison.Illustration.

    30 juin 1991 : L'Afrique du Sud abolit l'apartheid. 

    =terme qui signifie "séparation" en afrikaans.

    1993 : l'Afrique du Sud adopte une nouvelle constitution.

    Le président De Klerk et Nelson Mandela obtiennent conjointement le prix Nobel de la Paix.

     

     

    27 avril 1994 : L'ensemble des citoyens votent aux élections parlementaires.

    3 mai 1994 : Le nouveau parlement élit Nelson Mandela avec 60% des suffrages.

    Il devient président de la République sud-africaine.

    Il nomme 2 vice -président: De Klerk et Thabo Mbeki.

    Texte : http://jmgleblog.eklablog.com/texte-discours-d-investiture-de-nelson-mandela-1994-a207726274

    1995 : L'Afrique du Sud organise et remporte la coupe du monde de rugby.

    BA : Invictus de Clint Eastwood (2009)

    Football Club Geopolitics on Twitter: "Pour Nelson Mandela, le sport était  avant tout un vecteur d'unité. Il déclara notamment : "Le sport peut créer  de l'espoir là où il n'y avait que

    Nelson Mandela et François Pienaar. 24 juin 1995. Ellis Park stadium de Johannesburg.

     

    Texte : http://jmgleblog.eklablog.com/texte-un-bilan-des-transformations-de-l-afrique-du-sud-post-apartheid-a207726596

     

    • La Russie.  

     

    La Russie subit :

      -une perte de territoires,

    La Russie : une puissance en reconstruction - JMGoglin

     -un démantèlement de sa structure économique,

      -l'appropriation des ressources par les oligarques et les groupes mafieux.

    La population subit :

      -l'extrême pauvreté,

      -une chute démographique,

    démographie en russie naissance et decès 1946 à 2016 graphique - STRATPOL

      -une baisse de l'espérance de vie (--10 ans).

     La Russie : une puissance en reconstruction - JMGoglin

     

    -1999 : Vladimir Poutine parvient au pouvoir.

    Il est d'abord président par intérim. Élections en Russie: Vladimir Poutine devrait l'emporter facilement | UQAM

     

     

    2000 : VP devient président de la Russie.

    Il restaure l'image du pouvoir politique et intègre progressivement la Russie dans l'économie mondiale.

     

     

    IV L'islamisme remet en cause la puissance des États-Unis.

     

    • Le "choc des civilisations" ?

     

    1996 : Samuel Huntington publie Le choc des civilisations.

    Étude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-le-choc-des-civilisations-de-samuel-huntington-une-notion-debatt-a207734650

    Il s'oppose à l'idée que le modèle libéral et démocratique s'est imposé avec la fin de la Guerre froide.

    Il défend l'idée que le monde est divisé en civilisations qui se distinguent par des caractéristiques culturelles incompatibles.

    Il fait des religions le ciment des civilisations. 

    Vers un choc des civilisations ? | Clio Prépas

    Il affirme :

      -que les civilisations défendent leur identité face aux influences extérieures,

      -et que le monde est devenu plus instable. 

    Cette vision du monde est critiquée dès sa publication.

     

    • Les attentats du 11 septembre 2001.

     

    4 avions sont détournés simultanément.

    Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=_CS0zfsqmXw

    Cibles atteintes :

      -twin towers/World Trade Center de New York,

    Résultat de recherche d'images pour "11 septembre 2001"

    2e avion. Manhattan/New York.

    Source : http://www.leparisien.fr/une/11-septembre-2001-le-jour-ou-tout-a-bascule-11-09-2011-1601895.php

      -Pentagone à Washington.

    Le Pentagone, le 11 septembre 2001 I TECH. SGT. CEDRIC H. RUDISILL / DOD / AFP

    Le Pentagone, le 11 septembre 2001 I TECH. SGT. CEDRIC H. RUDISILL / DOD / AFP

     

    Chronologie : http://www.leparisien.fr/une/11-septembre-2001-le-jour-ou-tout-a-bascule-11-09-2011-1601895.php

    Bilan : près de 3000 morts et plus de 6000 blessés.

    Les attentats sont revendiqués par Al Qaida, une nébuleuse terroriste.

    Amazon.fr - PARIS MATCH N? 2730 du 20-09-2001 LA GUERRE - WORLD TRADE  CENTER - MARDI 11 SEPTEMBRE 2001 - 9HO3 HEURE DE NEW YORK - - Livres

     

    • La puissance américaine cherche à se restaurer.

     

    Les États-Unis ne se sentent plus en sécurité.

    Le président républicain, G. W. Bush, décide l'usage de guerres préventives.

    Il dénonce des "États voyous".

    Les Etats-Unis et le monde - JMGoglin

     

    Il défend une politique unilatéraliste.

    Étude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-l-interventionnisme-des-etats-unis-sous-gorges-w-bush-a126027882

    Les États-Unis interviennent :

      -en Afghanistan avec l'accord de l'ONU en octobre 2001,

      -en Irak sans accord de l'ONU en mars 2003.

    En Irak, 17 ans d'échecs américains | La Presse

    PHOTO GORAN TOMASEVIC, REUTERS

    Un soldat américain observe la chute d'une statue de Saddam Hussein, à Bagdad le 9 avril 2003.

     

    Ces interventions déstabilisent l'équilibre politique local sans restaurer la puissance américaine.

     

     

    Jean-Marc Goglin 

    Partager via Gmail




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique