• -Platon est un disciple de Socrate.

    Il est marqué par son procès et sa mort (399 av JC) en garde une méfiance envers la démocratie.

    Il se rend à Syracuse afin d'exercer la fonction de conseil auprès de Denys mais il est réduit en esclavage et doit attendre d'être racheté pour rentrer en Grèce continentale.

    Il en garde une déception envers la tyrannie.

    Rentré à Athènes, il fonde son école : l'Académie.

    Il aurait rédigé la République entre 387 av JC et 370 av JC.

     

    -Platon développe une conception originale de la vie sociale dans une cité idéale.

    Il critique la démocratie.

    Il relève deux dérives :

      -la démagogie,

      -la tyrannie.

    Il condamne l'attrait du pouvoir et considère l'exercice des fonctions politiques comme un service.

    Cicéron définit la République comme le premier livre grec de philosophie politique.

    Le mot république est un mot d'origine latine.

    Le titre grec est "Politeia".

    Le terme latin signifie "chose publique".

    Le terme désigne donc "l'activité qui consiste à gérer la vie en commun".

    Aujourd'hui, certains analystes considèrent que la République est un texte utopique.

     

    -La République est un dialogue.

    Il n'existe aucun texte de Socrate.

    Platon a laissé 35 dialogues le mettant en scène.

    Le dialogue met en scène une technique d'enseignement propre à Socrate : la maïeutique.

    Ces dialogues correspondent plus à l'enseignement de Platon qu'à celui de Socrate.

     

    -Livre IV : Platon traite de la vertu de justice puis de la cité idéale.

    Qu'est-ce que la justice ?

    En quoi est-il mieux de se comporter de manière juste qu'injuste ?

     

     

    La Cité doit être juste. 

     

    -Platon présente une société tripartite :

      -ceux qui travaillent,

      -ceux qui protègent,

      -ceux qui gouvernent.

    Platon pense la société comme étant "naturelle" et donc immuable.

    Elle doit donc être préservée.

    Platon présente le changement comme un "mal" qui mène à la décadence.

     

    -Platon enseigne que l'équilibre de la vie sociale repose sur :

      -le respect de la propriété et de la fonction de chacun,

      -des écarts/différences sociales réduites.

    Platon est persuadé que seule une organisation juste garantit des habitants eux-mêmes justes.

     

    -Platon assure que le fonctionnement juste de la Cité garantit l'exercice de la justice par les citoyens.

    Il définit la justice :

      -comme un principe politique,

      -comme une vertu morale/une disposition de l'esprit qu'il faut mettre en pratique.

    La justice permet de trouver l'équilibre entre la raison, les désirs et les passions.

    La justice est la vertu qui permet le juste exercice des autres vertus.

    Platon en fait la plus haute des vertus qu'il rattache à l'excellence.

     

     

    La Cité doit créer les conditions du bonheur. 

     

    -Platon enseigne que ceux qui ont en charge les fonctions politiques doivent :

      -créer les conditions du bonheur.

      -garantir l'accès au bonheur à tous.

    Platon enseigne que le bonheur ne correspond pas à la satisfaction de tous ses désirs.

    Platon fait correspondre justice et bonheur.

     

    -Platon soutient que l'action législatrice est surtout préventive :

      -empêcher le non respect des lois,

      -prévenir le dérapage des mœurs.

    Il pose que les vices ont autant une origine sociale qu'individuelle.

    Il condamne l'ignorance.

     

    -Platon reprend à Socrate l'idée que le bonheur est :

      -ce que tout le monde désire,

      -accessible par l'effort,

      -qu'il dépend d'éléments qualitatifs et non quantitatifs,

      -qu'il dépend de l'usage de ces éléments.

    Platon pose que le bonheur résulte de la quête du savoir et de la pratique des vertus.

     

     

    La Cité juste et heureuse repose sur la pratique des vertus.

     

    -Platon théorise le fonctionnement de la Cité à partir des Idées.

    Il rappelle que les vertus cardinales sont :

      -la sagesse : les décisions politiques sont prises après délibération et en fonction du bien commun.

      -le courage : les décisions politiques sont prises malgré les oppositions qu'elles suscitent et appliquées malgré les efforts qu'elles demandent.

      -la tempérance : l'acceptation des décisions reposent sur la maîtrise des désirs et des passions.

      -la justice : le fonctionnement de la cité repose sur le respect de la propriété et des fonctions de chacun.

    Platon enseigne que ces vertus sont complémentaires.

     

    -Mais Platon montre que les vertus ne concernent pas tous les groupes sociaux de manière identique :

      -la sagesse concerne ceux qui prennent les décisions,

      -la tempérance concerne ceux qui ne décident pas et qui appliquent les décisions,

      -le courage concerne ceux qui protègent la cité,

      -la justice concerne la Cité toute entière.

    La vertu de justice invite chacun à agir comme il doit et non comme il veut.

     

    -Platon rappelle l'importance de l'école qui est le lieu de l'apprentissage de la vie sociale et des vertus.

    Mais Platon réfute que la pratique politique s'apprenne.

    Il défend une formation initiatique et pratique.

     

     

    La Cité juste et heureuse doit être gouvernée par les philosophes.

     

    -Platon propose un idéal de Cité qui est aristocratique.

    Il prête à ceux qui travaillent d'être soumis à leurs désirs et aux opinions.

    Il accorde aux philosophes de se consacrer au savoir et à la pratique des vertus.

    Il reprend à Socrate l'idée de la pratique de la philosophie comme mode de vie.

    Platon estime que ceux qui doivent prendre les décisions sont les philosophes.

    Le philosophe incarne la raison qui soumet les désirs et les passions.

     

    -Platon définit le philosophe comme celui qui possède la connaissance.

    Le philosophe a la connaissance :

      -de la nature de l'homme,

      -de ses désirs et de ses passions,

      -de ses fins idéales.

    Le philosophe a étudié la notion de justice.

    Il sait utiliser ses connaissances pour faire le bon choix.

     

    -Platon définit le philosophe comme celui qui est juste.

    Le philosophe pratique lui-même ce qu'il demande aux autres.

    Il n'impose pas sa volonté car il n'est pas un tyran.

    Il ne flatte pas les désirs des gouvernés car il n'est pas un démagogue.

    Il ne cherche pas les honneurs car il est un homme tempérant et juste.

    Il apporte l'ordre dans ce qui pourrait être un désordre.

     

     

    Conclusion :

    La République est une œuvre importante.

    Aristote reprochera à Platon de mettre en scène une Cité qui n'existe pas.

    J.-J. Rousseau mentionnera la République dans Le Contrat social.

    Il définira la République comme un traité d'éducation des citoyens et non comme un traité politique.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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