Nourrir=alimenter.

Pb : comment produire suffisamment pour nourrir durablement une population de plus en plus nombreuse aux besoins de plus en plus variés ?

I. Tenir compte des nombreux enjeux.

• Nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse.

La hausse de la population urbaine mondiale et la hausse globale des niveaux de vie contribuent à augmenter les besoins en produits agricoles. 

• Eliminer l'insécurité alimentaire.

=incapacité à se procurer une alimentation suffisante, saine et nutritive.

En 2008, la faim a provoqué des émeutes dans le monde :

• Lutter contre la malnutrition.

=état pathologique causé par la déficience ou l'excès d’un ou plusieurs nutriments. La malnutrition est due à des carences alimentaires à la fois qualitative et quantitative. Elle intègre la "sous nutrition".

La malnutrition n'épargne plus aucun pays.

Texte : https://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/04/la-malnutrition-n-epargne-plus-aucun-pays-dans-le-monde_5210018_3244.html

=retard de croissance, anémie et surpoids...

• Satisfaire une population aux goûts mondialisés. 

Etude de cas : http://jmgleblog.eklablog.com/le-cafe-un-produit-mondialise-a125997812

•   Lutter contre le gaspillage alimentaire.

 Source : http://www.lavie.fr/medias/cartes/la-faim-probleme-spirituel-11-10-2017-85376_534.php

Statistiques France : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/06/07/le-gaspillage-alimentaire-en-france-en-chiffres_5311079_4355770.html

II. Raisonner les stratégies de production dominantes.

• Des systèmes productifs variés.

• Les systèmes productifs vivriers.

Afrique. Source inconnue.

Agriculture itinérante sur brûlis dans les forêts tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud.

Association de la riziculture et de la pisciculture à Madagascar.

Source : http://www.rfi.fr/emission/20161107-madagascar-peche-riziculture-veut-democratiser

Les systèmes productifs viviers ne garantissent pas la sécurité alimentaire.

• Les systèmes productivistes.

-Les systèmes productivistes se développent :

  -dans les pays industrialisés à partir du XIXe s,

  ="révolution agricole".

  -au Mexique au début du XXe siècle,

  -en Inde à partir de 1964,

  ="révolution verte".

  -dans de nombreux pays asiatiques : Indonésie, Vietnam dans les années 1970-1980...

Champ de céréales aux Etats-Unis. Source inconnue.

Feedlots à proximité de Calgary/Canada. source inconnue.

-Les systèmes productifs intensifs sont liés aux IAA.

L'exemple de l'élevage :

-Les systèmes productifs intensifs sont de plus en plus critiqués.

Texte : https://lejournal.cnrs.fr/articles/quand-le-productivisme-nuit-a-lagriculture

-Dans les PI :

  -Les mouvements écologistes condamnent les pollutions.

  -Certains spécialistes soulignent le plafonnement des rendements, la surconsommation de protéines animales et la perte de valeur nutritionnelle des aliments.

  -Le mouvement vegan défend l'antispécisme et le respect de la vie animale.

-En Inde, certains soulignent l'échec écologique et social de la "révolution verte".

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=xYKaerLfyQs

Certains appellent à une "révolution doublement verte".

Etude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-un-objectif-la-revolution-doublement-verte-a126004134

• Les systèmes d'agriculture d'exportation. 

 Plantation de thé au Kenya. Source inconnue.

Le développement des plantations se fait au détriment des espaces de productions vivrières et des espaces forestiers.

 Vidéo : Le débat au sujet de l'huile de palme .

III. Développer de nouvelles stratégies de production et d'approvisionnement.

• Contrôler de nouvelles terres agricoles.

 Chiffres de 2012

• Autoriser ou interdire les OGM ?

Les OGM concernent les productions végétales.

Evolution des surfaces cultivées dans le monde pour le soja, le maïs, le coton et le colza entre 1996 et 2016. SOURCE//ISAAA

Etats-Unis : plus de 90% du soja, du maïs et du coton sont génétiquement modifiés.

L'UE laisse libre chaque Etat d'interdire ou d'autoriser les OGM sous certaines conditions.

(c) Lily Vergier, Inf’OGM

Nouvel enjeu : l'Afrique ?

-Les OGM concernent aussi les productions animales.

Ex :

"Frankenfish" autorisé à être consommé en 2015.

Source : https://www.notre-planete.info/actualites/4379-saumon-transgenique-Frankenfish

Texte : https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2015/12/09/frankenfish-et-autres-monstres_4828111_4497319.html

Certains spécialistes pensent que le débat sur les OGM est dépassé.

Texte : https://www.huffingtonpost.fr/2016/04/15/nouveaux-ogm-debat-nbt-reglementation_n_9702164.html

-L'agriculture cellulaire se développe aux Etats-Unis.

Texte : https://www.france-science.org/L-agriculture-cellulaire-le-futur.html

Texte : https://www.20minutes.fr/sciences/1207071-20130805-20130805-frankenburger-premier-steak-cree-in-vitro-deguste-a-londres-gout-assez-intense

• Développer les agricultures raisonnée et biologique.

Etude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-un-objectif-la-revolution-doublement-verte-a126004134

Les objectifs de l'agriculture raisonnée :

Texte : https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/08/20/en-agriculture-le-bio-est-plus-performant-face-aux-attaques-de-pathogenes_5344324_1652692.html

• Réorganiser le marché des matières premières agricoles.

Les échanges sont dominés par les PI et les PE.

Les pays exportateurs de produits agricoles sont de plus en plus nombreux.

Les pays importateurs de produits agricoles sont en nombre restreint.

Les pays importateurs mettent les pays exportateurs en concurrence.

Les investisseurs spéculent sur la hausse des prix des produits agricoles et notamment des céréales.

Mais les prévisions envisagent la baisse des prix des produits agricoles à moyen terme.

Texte : https://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/01/les-prix-des-matieres-premieres-agricoles-a-la-baisse-d-ici-a-2025_4666192_3234.html

Conclusion :

Jean-Marc Goglin

"Les techniques de production actuelles posent des problèmes toujours plus graves. Et si, après avoir exploité les possibilités de la chimie, les paysans utilisaient davantage les mécanismes du vivant?

Nourrir toujours plus de gens, désireux de manger toujours mieux, sur une planète aux ressources limitées : l’agriculture a relevé ce défi de manière remarquable au cours de la seconde moitié du XXe siècle, en adoptant de nouvelles méthodes de production entrées dans l’histoire sous le nom de « révolution verte ». Mise sous pression de manière croissante, elle est aujourd’hui appelée par de nombreux agronomes à suivre une nouvelle stratégie, baptisée « révolution doublement verte » ou « agriculture écologiquement intensive ». Des formules compliquées destinées à entrer dans le langage courant, tant l’enjeu est incontournable.

La révolution verte a consisté en une industrialisation de l’agriculture. Elle a entrepris de convertir la terre en un moyen de production comme un autre, en la transformant à l’aide de machines et de produits chimiques en un espace libéré des aléas naturels. Une option radicale, qui a permis d’énormes gains de productivité.

« Les États-Unis s’en sont servis à l’époque de la Guerre froide pour empêcher des crises alimentaires et donc des révoltes dans leur aire d’influence », explique Bruno Parmentier, ex-directeur de l’École supérieure d’agriculture d’Angers et consultant en agriculture et alimentation. « Cela a été notamment le cas en Europe, où tracteurs, engrais et pesticides se sont déversés à travers le plan Marshall. » Les agronomes ont parallèlement rivalisé d’ingéniosité pour développer de nouvelles semences qui se sont répandues dans différents pays de ce qu’on appelait alors le tiers-monde. En Chine et en Inde notamment. Le mouvement n’a pas été universel cependant. Il supposait de l’esprit d’entreprise et des capitaux, raison pour laquelle il n’a guère profité à d’autres régions, dont l’Europe de l’Est, trop bureaucratique, et l’Afrique, trop pauvre.

Le temps du changement semble revenu cependant. L’agriculture née de la révolution verte présente désormais de sérieux signes d’épuisement. « Cette impression s’appuie sur un faisceau d’indices », explique Michel Griffon, conseiller scientifique à l’Agence française de la recherche. « On assiste d’abord à un plafonnement des rendements: ceux du blé, en Europe et aux Etats-Unis, comme ceux du riz, en Inde et en Chine. Il s’avère ensuite que la méthode, caractérisée par une forte consommation de produits chimiques, devient de moins en moins supportable économiquement avec la hausse du prix des carburants fossiles et la diminution des subventions à l’agriculture. Il apparaît enfin que cette stratégie pose de graves problèmes écologiques, tels la pollution des sols et le déclin de la biodiversité. »

Article d’Etienne Dubuis, paru le 29 décembre 2012 dans Le Temps, quotidien suisse.

Questions :

-Quels sont les enjeux passés, présents et futurs de l’agriculture ? Justifiez votre réponse.

-Quels ont été les enjeux et les méthodes de la révolution verte ? Justifiez votre réponse.

-Quel bilan en faire ? Justifiez votre réponse.

-Est-il possible de nourrir correctement l’ensemble de la planète en 2050 ? Justifiez votre réponse.