-
Par JMGoglin le 16 Mai 2024 à 13:21
I. Un environnement magnifié.
Une nouvelle 'Terre promise'.
Un environnement qui suscite l'imaginaire : frontière, abondance...
Le mythe de la conquête.
II. Un environnement menacé par des usages extrêmes.
Le réchauffement climatique;
Les risques technologiques et industriels.
La surexploitation.
III. L'adoption de politiques de protection.
Des acteurs nombreux : État fédéral agences, influenceurs....
Les politiques de protection des espaces naturels.
Les politiques de protection des mers et des océans.
IV. Mais des politiques qui se heurtent à des oppositions.
Le refus des accords internationaux.
La volonté de préserver l'American way of life.
Le climatoscepticisme.
Jean-Marc Goglin
-
Par JMGoglin le 5 Janvier 2022 à 13:22
Consigne : Après avoir présenté les rapports de l'homme avec son environnement, vous expliquerez pourquoi il est amené à l'intégrer dans l'élaboration de son éthique.
Texte 1 :
C.L : Je pense que ce qui avait marqué la fin du XXe siècle, c’est-à-dire la querelle autour de l’anthropocentrisme, est fini. Du moment où c’est global, on est dans l’anthropocentrisme. La distinction que fait Callicott est éclairante, entre anthropocentrisme moral (les humains ont en fait un statut moral au même titre si je puis dire que les autres bêtes, et sont touchés comme elles par le changement climatique global) et anthropocentrisme métaphysique (qu’il faut remettre en cause, selon lequel tout serait fait pour l’homme, qui serait au centre). Si on a pu penser qu’une certaine éthique environnementale était anti-humaniste, c’est fini. Pour moi, la querelle de l’anthropocentrisme est terminée, ce qui ne veut pas dire qu’elle ait été sans intérêt. Je pense qu’un grand apport des éthiques environnementales est de nous avoir sortis de notre chauvinisme humain, de notre solipsisme. De nous avoir fait comprendre que nous n’étions pas seuls au monde, que la nature existait. La ridicule fausse alternative entre « dernier homme ou dernier loup » n’a plus de sens du tout. Je pense que la question tourne désormais autour de l’unité et de la diversité de l’humanité. Une humanité inséparable de la Terre.
Fabien Colombo, Nestor Engone Elloué et Bertrand Guest, « Réflexions autour de la philosophie de l’environnement. Entretien avec Catherine Larrère », Essais, 13 | 2018, 135-151.
Texte 2 :
"Nous ne voyons pas dans la nature seulement un ensemble de ressources bonnes à consommer ou à détruire. Nous trouvons dans la nature des ressources qu’il est de notre propre intérêt de préserver : c’est vrai pour les services écosystémiques qu’elle rend (pollinisation des plantes, recyclage des déchets…), comme pour son intérêt scientifique (le naturaliste a intérêt à ce que son objet de travail soit préservé) et aussi pour son intérêt esthétique ou religieux : nous voulons protéger la nature que nous admirons, que nous aimons, qui nous fait nous sentir meilleurs. Cette attitude, moins exigeante philosophiquement, en appelle aux nécessités de l’action. Elle a l’avantage de prendre en compte la dimension temporelle (c’est pour les générations futures que nous faisons cela) et donc de se trouver en accord avec le développement durable, dont c’est l’objectif principal."
-
Par JMGoglin le 16 Novembre 2021 à 14:31
=Ensemble des éléments qui entoure un individu et/ou une société.
=Ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles d'agir sur les organismes vivants et leurs actions.
L'environnement ne recouvre pas la seule nature au sens restreint du terme, il n'est pas synonyme de géographie physique, pas davantage de faune et de flore, ce que l'on nomme aujourd'hui la biodiversité, pas plus que de pollutions et de dégradations. Il désigne les relations d'interdépendance complexes existant entre l'homme, les sociétés et les composantes physiques, chimiques, [biologiques] d'une nature anthropisée [transformée par l'homme].Yvette Veyret, géographe, Article « Environnement », Dictionnaire en ligne Hypergéo.Cours : http://jmgleblog.eklablog.com/les-societes-aux-risques-majeurs-a126366206
I. La notion d'environnement est complexe.
-L'environnement n'est pas la nature.
La nature englobe des éléments dits "naturels" (atmosphère, air, eau, roches, végétaux...) considérés seuls.
-La notion d'environnement est :
-linguistique,
-construite,
-culturelle,
-évolutive.
-La notion d'environnement englobe :
-des éléments naturels,
-des éléments sociaux,
-des interactions.
-L'évolution de l'environnement est liée à l'histoire de l'homme :
-l'anthropocène,
-l'homme a d'abord un impact environnemental faible.
Lascaux.
-la révolution néolithique :
Source : https://laclassedameline.wordpress.com/2016/04/18/carte-mentale-la-prehistoire/
-l'explosion démographique :
-l'industrialisation :
Raffinerie de pétrole. Cleveland/Ohio. 1899.
-l'urbanisation :
Tokyo.
-la mondialisation des échanges :
29 juin 2018 : 202 000 vols recensés dont 19 000 avions simultanément en vol.
-L'homme façonne son environnement :
Vue aérienne de Heusden/Pays-Bas.
-L'environnement a donc une histoire :
Lire : https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20180620.OBS8445/l-anthropocene-est-il-un-mythe.html
II. L'environnement a une valeur de bien commun.
-L'environnement est un support de vie.
Peuple San. Afrique sub-saharienne.
-L'environnement fournit des ressources vitales/indispensables.
Source : https://www.sec.grweb.fr/wp-content/uploads/2021/01/Sch.Ress-indispensables-blog.jpg
-L'environnement est une source d'inspiration artistique :
-peinture.
Ex : L'école de Barbizon.
Jean-Baptiste Camille Corot, Forêt de Fontainebleau. 1846. Musée des Beaux-Arts de Boson.
-photo.
Crédits Reuters.
-cinéma.
Ex : Into the Wild de Sean Penn (2007)
Ex : Le Festival du film Nature et environnement.
-L'environnement est devenu une thématique politique.
Plantu. Greta Thunberg à Washington. Le Monde. 2019.
-L'environnement suscite des politiques adaptées.
III. L'environnement est surexploité.
-XXe-XXIe s : L'homme surexploite :
-Déforestation.
2019
-Extractions minières.
Mine de Mir à Mirny/Sibérie.
-Surpêche.
-XX-XXIe s : L'homme découvre l'impact de ses actions sur l'environnement :
-Raréfaction des ressources.
-Pollutions de l'air.
-Pollutions de l'eau.
-Pollutions et dégradation des sols.
-Perte de biodiversités.
-L'homme fait face à des catastrophes écologiques et sanitaires :
-Dégradation de la santé.
-Impacts à long terme des accidents nucléaires.
-Réchauffement climatique.
-Les théories de l'effondrement et la collapsologie.
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=aMgavlX8_ww
Vidéo : Itw de Pablo Servigne
Parution originale : 2004. Traduction française 2006.
BA : Soleil vert (1974) (VO)
IV. L'environnement est désormais en partie préservé.
-Le rôle pionnier des États-Unis :
-mythe de la conquête de l'Ouest,
-politique de création de parcs nationaux dès 1872.
Vidéo : Le parc de Yellowstone
-La prise de conscience de la nécessité de préserver l'environnement est tardive.
1972 : Première conférence de l'ONU sur l'environnement à Stockholm.
1992 : Le sommet de la Terre de Rio définit l'environnement comme "un bien commun et public".
1997 : Signature du protocole de Kyoto.
2002 : Sommet de la Terre de Johannesburg.
2015 : Conférence sur le climat à Paris/COP 21.
2018 : Signature des accords de Paris sur le climat.
-Les mentalités se transforment.
Ex : Développement des sciences de l'environnement.
Ex : Développement d'une économie de l'environnement.
Ex : Développement d'une philosophie de l'environnement.
2011
Etude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-ethique-de-l-environnement-a211704326
-Des politiques de gestion des ressources, des déchets et des risques sont mises en œuvre.
=développement durable/soutenable.
Ex : La France adopte une charte de l'environnement en 2004.
-Les politiques de protection.
Lire : https://theconversation.com/les-quatre-ecologies-de-lanthropocene-152490
-L'ONU officialise des journées internationales.
=5 juin.
Jean-Marc Goglin
-
Par JMGoglin le 26 Janvier 2021 à 18:39
Raphaël Mathevet, chercheur au CNRS-CEFE, Université de Montpellier
13 janvier 2021, 19:15
Avec notre entrée dans l’anthropocène – cette période où les activités humaines sont devenues une nouvelle force géologique affectant l’ensemble des écosystèmes planétaires ainsi que le climat –, la défense de la biodiversité et des conditions de la vie sur terre est devenue un enjeu central.
Mais selon les contextes géographiques et politiques, les écologistes et biologistes de la conservation se sont réclamés de différentes écoles […]
L’écologie de l’obstination
L’écologie de l’obstination […] repose souvent sur une gestion qui cherche à protéger une nature généralement idéalisée, quitte à intervenir fortement par des réintroductions et des régulations d’espèces ou le contrôle de processus comme les feux ou les inondations. Cette écologie cherche à défendre une nature sauvage en excluant autant que possible les activités humaines extractives et ne remet pas en cause le modèle économique dominant. Mise en œuvre par beaucoup d’ONG et soutenue par des bailleurs de fonds internationaux, on l’observe aujourd’hui dans nombre de parcs nationaux africains comme le Kruger Parc en Afrique du Sud ou le Kaziranga National Park en Inde, tous deux célèbres pour leurs populations de rhinocéros et d’éléphants. […]
L’écologie de la réconciliation
Courant devenu majoritaire dans les années 1990, l’écologie de la (ré)conciliation milite pour des aires protégées où les humains sont impliqués dans des approches participatives de conservation intégrée aux actions d’exploitation des ressources naturelles et de développement. Cette écologie fait la promotion tout à la fois de la protection des joyaux de nature sauvage et de la biodiversité dans les espaces agricoles et forestiers. Elle mobilise tous les moyens possibles : de la non-intervention à la gestion active permanente selon les dynamiques socio-écologiques des espèces et milieux concernés. Elle met l’accent sur la diversité des valeurs associées au vivant et cherche à reconnecter les humains à la biosphère en modifiant leurs comportements au niveau individuel, mais aussi de promouvoir des actions collectives qui modèlent l’action publique. Si elle se résout à accepter le modèle économique dominant, elle porte des modes de gestion adaptés au contexte local ainsi que des politiques réformistes et contractuelles qui invitent à prendre soin ou du moins faire bon usage de la nature. On observe notamment ces approches dans les parcs naturels régionaux français et dans le réseau mondial des réserves de biosphère du programme l’homme et la biosphère de l’Unesco.
L’écologie du renoncement
Courant de pensée apparu dans les années 2000, l’écologie que nous qualifions d’écologie du renoncement – parce qu’elle a renoncé au dualisme entre nature et culture et à l’autonomie du vivant –, considère que les humains ont définitivement bouleversé le fonctionnement des écosystèmes. Selon cette posture, la biosphère est désormais une mosaïque de jardins plus ou moins ensauvagés et riches en promesses évolutives. Les humains peuvent aménager ces natures hybrides pour les rendre désirables et/ou plus productives. […] L’humain a vocation à y contrôler sinon piloter les écosystèmes dont il fait partie intégrante, à valoriser le capital naturel et les services écosystémiques dans des partenariats privé-public. Selon les tenants de cette approche, l’innovation techno-scientifique, la démocratie et la liberté restent des idéaux importants et la marchandisation du vivant pourrait stopper sinon ralentir l’érosion de la biodiversité.
L’écologie du sauvage
Enfin, plus récente, l’écologie du sauvage cherche au contraire à promouvoir l’idée que la nature n’a pas besoin des humains. Les activités humaines doivent protéger ou coopérer avec le monde vivant, en laissant s’exprimer les forces autonomes et évolutives qui l’animent. Elle promeut l’idée que les processus devraient être en libre évolution sur les plus vastes espaces possible, peu importe leur naturalité initiale. Cette écologie transformative rejette souvent la structure de base du productivisme extractif au profit de systèmes collaboratifs et sobres. Elle cherche une redistribution du pouvoir au sein de l’économie politique et détourne volontiers le droit de propriété pour ne pas exploiter ni contrôler le vivant. On retrouve ces approches dans un nombre croissant d’expériences d’agroécologie en Amérique du Sud, en Inde ou en France, dans les réserves de vie sauvage portées par certaines associations dans les gorges de l’Allier ou le Vercors.
Ces différentes écologies montrent une diversité de manières de prendre en charge les conséquences de la reconnaissance que l’humain s’inscrit toujours dans l’entrelacs des interdépendances écologiques. Au-delà des catégories et oppositions passées – naturel versus artificiel, sauvage versus domestique, protégé versus exploité – il s’agit désormais de promouvoir les solidarités écologiques, de défendre la nature et la vie en tout lieu en faisant enfin des humains les véritables compagnons de la biosphère.
https://theconversation.com/les-quatre-ecologies-de-lanthropocene-152490
Consigne : Classez chacune des 4 théories dans la case du tableau qui lui correspond le mieux. Choisissez une théorie et construisez un discours argumentaire la défendant.
Homme est hors de la nature
Homme appartient à la nature
Homme protège la nature
Homme exploite la nature
-
Par JMGoglin le 24 Janvier 2021 à 13:45
I. Car l'environnement est notre milieu de vie.
L'environnement est notre milieu de vie.
L'environnement est surexploité : déforestation, surpêche, mines à ciel ouvert....
L'environnement est pollué : pollutions urbaines, agricoles, industrielles...
L'environnement est un patrimoine.
II. Car le dérèglement climatique est une menace.
Le dérèglement climatique affecte l'ensemble de la planète : progression de l'aridité, hausse du niveau de la mer, multiplication des tempêtes et ouragans...
Le dérèglement climatique menace la biodiversité.
Le dérèglement climatique menace les habitats et les activités.
Le dérèglement climatique cause déjà des migrations environnementales.
III. Il est nécessaire et urgent de préserver l'environnement.
Prévoir : le GIEC.
Définir des politiques : l'ONU, les Etats...
Alerter et informer : les lanceurs d'alerte (Al Gore, Greta Thunberg)...
Agir localement et concrètement : les citoyens...
IV. D'autant que la prise de conscience n'est ni rapide ni universelle.
Des États peu pressés d'appliquer les accords internationaux.
Des lobbies influents.
Des climatosceptiques nombreux.
Des citoyens parfois indifférents.
Jean-Marc Goglin
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique