La Renaissance est une période durant laquelle des hommes de lettres présentent de nouvelles idées sur l'homme et l'organisation de la société.

Ces hommes de lettres sont les humanistes.

Ils défendent les idées selon lesquelles l'homme est bon, capable de comprendre et d'apprendre et capable de transformer la société dans laquelle il vit.

Nicolas Machiavel est un humaniste particulier.

Portrait posthume de Nicolas Machiavel, par Santi di Tito, Palazzo Vecchio, Florence.

Il s'intéresse aux mécanismes du pouvoir politique et théorise le rapport du prince avec ses sujets.

Ses œuvres seront mal interprétées. Certains verront en Machiavel le théoricien des tyrannies.

Pb : Pourquoi Machiavel est-il, malgré l'image négative qui lui est attachée, un humaniste ?

I. Un Florentin.

• Né dans une famille sans richesse.

Machiavel nait le 3 mai 1469 à Florence.

Il est le 3e enfant de :

  -Bernard Machiavel, docteur en droit et trésorier pontifical à Rome,

  -Bartolomea di Stefano Nelli issue d'une riche famille marchande de Florence.

La famille a des difficultés financières.

• Qui reçoit une éducation humaniste.

Machiavel lit beaucoup.

Machiavel lit les auteurs latins : Jules César...

Machiavel lit également les auteurs grecs mais dans leur traduction laine.

Il découvre Aristote qui défend la pratique de la vertu dans l'exercice de la vie politique.

• Dans une ville marquée par les troubles politiques et sociaux.

Florence est considérée comme un des lieux de naissance de l'humanisme.

Mais le comportement des princes et d'une partie de la société suscite des critiques.

Le dominicain Savonarole condamne le comportement des princes et tente d'imposer une théocratie.

II. Un politique.

• Devenu secrétaire de la chancellerie de Florence.

9 juin 1498 : Machiavel est nommé 2e secrétaire de la chancellerie.

Il est chargé d'administrer les possessions de Florence en Toscane.

Il devient secrétaire à l'office chargé des affaires étrangères.

Issu d'une famille sans influence, il n'est pas nommé ambassadeur. 

• Devenu homme des missions.

-1500 : Machiavel rencontre le cardinal Georges d'Amboise, archevêque de Rouen et ministre des finances de Louis XII.

Il constate que l'Eglise de France prend trop d'importance dans la gestion de l'Etat.

-Machiavel est envoyé en mission auprès de Cesar Borgia, duc de Gandie.

Il admire sa capacité à créer et administrer son nouvel Etat.

-1506 : Machiavel est envoyé en mission auprès du pape Jules II.

Il organise la levée d'une armée pour reprendre la ville de Pise qui a proclamé son indépendance.

-Machiavel observe que la diplomatie est fondée sur des rapports de forces.

• Finalement arrêté et écarté du pouvoir.

-1511 : Le pape Jules II s'oppose à la politique religieuse de la France et à celle de Florence.

Machiavel est isolé au sein de la chancellerie.

Novembre 1512 : il est relevé de ses fonctions.

La chancellerie lui demande de justifier ses prises de position.

-Janvier 1513 : Machiavel est accusé d'avoir participé à une conspiration.

20 février 1513 : Il est arrêté, torturé et maintenu en prison.

Mars 1513 : Il bénéficie d'une amnistie accordée à la suite de l'élection du nouveau pape Léon X.

Il se retire dans sa propriété.

III. Un théoricien du politique.

• Auteur de leçons sur l'histoire.

-Machiavel rédige un Discours sur la première décade de Tite-Live.

Il veut y montrer l'importance de tirer les leçons de l'histoire.

-1520-1526 : Machiavel rédige une Histoire de Florence, à la demande du cardinal Jules de Médicis.

• Auteur d'un "Art de la guerre".  

-1519-1520 : Machiavel rédige un Art de la guerre.

Il y explique comment une armée doit être levée, entrainée, organisée et utilisée.

• Théoricien du pouvoir politique.

-1514 : Machiavel est l'auteur d'un traité : le Prince.

Il y sépare la politique de la religion et de la morale.

Il dédie l'ouvrage au prince Laurent de Médicis.

Il se pose en conseiller.

Il espère obtenir son retour aux affaires politiques. En vain.

-Machiavel défend la loi comme une nécessité pour imposer le bien.

Il présente l'homme comme égoïste et prompt à faire le mal.

-Machiavel insiste sur l'art de convaincre.

Le prince doit pratiquer la rhétorique et convaincre le peuple.

-1518 : Machiavel publie une pièce de théâtre anticléricale La Mandragore.

Il met en scène un marchand dont l'objectif est de séduire une femme mariée quels qu'en soient les moyens.

1520 : Machiavel rédige un Discours sur la réforme de l'Etat de Florence.

Machiavel est persuadé que François Ier et Charles Quint s'affronteront en Italie.

IV. Un homme à l'œuvre controversée.  

• Qui meurt à Florence.

-21 juin 1527 : Machiavel meurt à Florence d'une péritonite.

La ville est alors en pleine révolte contre la famille de Médicis.

Une nouvelle République vient d'être proclamée.

-Machiavel est enterré dans la basilique Santa Croce.

• Loué par les uns.

Certains définissent Machiavel comme un réaliste.

Certains le présentent comme un des fondateurs de la politique moderne.

Au XVIIIe s, Lorenzo Bartolini le représente dans sa galerie des "Grands Florentins".

Statue de Nicolas Machiavel, issue de la série des « Grands Florentins » de  Lorenzo Bartolini (1777-1850).

Façade de la galerie des Offices/Florence.

• Critiqué par les autres.

D'autres définissent Machiavel comme un cynique immoral défendant une vision tyrannique du pouvoir.

JMG et PG

Objectif : Etudier un texte.

Problématique : en quoi Léonard de Vinci est-il bien un homme de la Renaissance ?

Consignes : Lire le texte suivant. Numéroter les mots, les passages, les données du texte à expliquer. Trouver les éléments explicatifs. Construire un diaporama en reprenant les numéros et les éléments explicatifs présentés les uns après les autres. Intégrer une invention et une œuvre d’art que vous analyserez en détail.

"Artiste et savant italien (Vinci, près de Florence, 1452-manoir du Cloux, aujourd'hui château du Clos-Lucé, Amboise, 1519).

Initiateur de la seconde Renaissance, Léonard de Vinci est la figure même du peintre visionnaire, mais aussi du génie universel. Il observa la nature avec l'acuité du savant et, passionné de technique, fut un inventeur trop en avance sur son temps pour que ses projets fussent réalisés.

Les débuts à Florence.

Fils de Ser Piero, notaire de la seigneurie de Florence, et d'une paysanne, Léonard de Vinci entre, en 1469, dans l'atelier de Verrochio, qui lui enseigne la sculpture et la peinture et lui apprend à maîtriser la perspective.

Il habite Florence jusque dans les années 1481-1482. Ses tableaux d'alors – l'Annonciation (1473), Portrait de Ginevra Benci (vers 1478-1480) – montrent combien il est sensible à l'esthétique ambiante.

Dans l'Adoration des Mages (vers 1481, [inachevé]), il initie la technique du « sfumato », sorte de voile qui dilue les masses plastiques dans une réalité nouvelle, plus suggestive, plus poétique, et qui rend imperceptible la transition entre les couleurs, les ombres et les lumières.

À Milan chez les Sforza.

À la demande de Laurent de Médicis, qui, pour des raisons de prestige, cherche à diffuser le savoir-faire florentin, Léonard se rend en 1482 à Milan, où il se met au service du duc Ludovic le More. À la cour des Sforza, il est à la fois ingénieur militaire, architecte, peintre, sculpteur et grand ordonnateur des fêtes (mascarade du Paradis, 1490 ; Divertissement de Jupiter et Danaé, 1496).

Seize ans durant, il travaille à la statue équestre de François Sforza, œuvre aux proportions colossales qui ne sera jamais fondue. Léonard participe aussi aux discussions sur la construction des cathédrales de Milan et de Pavie. Les recherches picturales auxquelles il s'adonne s'expriment dans deux chefs-d'œuvre : La Vierge aux rochers (vers 1482-1483) et La Cène (1497).

Des œuvres devenus mondialement célèbres.

Lorsque le duché de Milan tombe aux mains des Français, en 1499, Léonard se rend à Mantoue, où il fait le portrait d'Isabelle d'Este. À Rome, il travaille comme ingénieur militaire pour César Borgia, puis il revient à Florence.

Il donne alors des œuvres qui ont, toujours aujourd'hui, un retentissement universel : la Joconde (vers 1503-1507) et La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne (vers 1508-1510). La Bataille d'Anghiari, peinture murale destinée au Palazzo Vecchio (vers 1503-1505), n'est connue que par des dessins, tout comme la Léda (entre 1504 et 1508).

Dernières pérégrinations.

En 1508, Léonard est de nouveau à Milan, où les peintres Bernardino Luini et Andrea Solario seront ses continuateurs les plus directs. Il y compose un monument équestre pour le tombeau du condottiere Trivulce (1511-1512).

Appelé ensuite à Rome par Julien de Médicis, frère du pape Léon X, il y passe deux années. De cette époque est daté le Saint Jean-Baptiste du Louvre (vers 1514-1515). Enfin, en 1516, Léonard répond à l'offre de François Ier, qui l'invite à sa cour et l'installe au manoir du Cloux (actuel château du Clos-Lucé), près du château d'Amboise. Il y propose les plans d'un château idéal pour le roi de France – lequel confie qu'il ne croyait pas « qu'un homme possédât autant de connaissances ». C'est au Clos-Lucé qu'il s'éteint le 23 avril 1519."

Source : Larousse en ligne