• -La géographie est la "description" de la Terre.

     

    -La géographie décrit l'organisation d'un espaces : aspects physiques, aménagements humains, dynamiques...

     

    -La géographie permet des études multiscalaires (à différentes échelles).

     

    -L'étude géographique permet de construire des analyses et des représentations cartographiques.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • -L'histoire n'est pas le temps.

    Mais l'histoire porte sur le temps long ou le temps court.

     

    -L'histoire est d'abord un récit.

    L'histoire est ensuite une analyse.

     

    -L'histoire repose la succession des faits/événements.

    La succession des faits crée une chronologie.

    L'histoire se découpe en période.

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    -L'histoire se construit à partir de sources.

    Les sources sont orales, écrites, matérielles et immatérielles...

    Les sources sont confrontées les unes aux autres : que "racontent" elles en commun ? sur quoi diffèrent-elles?

     

    -L'histoire cherche à répondre à des interrogations.

    L'histoire est une "enquête".

     

    -L'histoire est définie comme une science.

    Chaque période a sa manière de "raconter" ou d'analyser le passé.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • Montrez que la Charte de 1814 est un texte de compromis entre préservation des acquis de la Révolution française et rétablissement des principes monarchiques.

     

    « Et qui pourrait se plaindre de cette Charte ? Elle réunit toutes les opinions, réalise toutes les espérances, satisfait tous les besoins. [...] Il faut se souvenir que depuis soixante ans les Français se sont accoutumés à penser librement sur tous les sujets. [...] Les idées d'une indépendance légale et légitime ont survécu : elles existent partout, dans le soldat sous la tente, chez l'ouvrier dans sa boutique. Si vous voulez contrarier ces idées, [...] elles feront explosion, et, en éclatant, causeront des bouleversements nouveaux.

    Il est donc nécessaire de chercher à les employer dans un cadre de choses où elles aient assez d'espace pour se placer et pour agir, et où cependant elles rencontrent une digue assez forte pour résister à leurs débordements. C'est ce que le roi a merveilleusement senti, et c'est à quoi il a pourvu avec la Charte ; toutes les bases d'une liberté raisonnable y sont posées ; et les principes républicains s'y trouvent si bien combinés, qu'ils y servent à la force et à la grandeur de la monarchie. [...] Elle convient donc également, cette Charte, à tous les Français : les partisans du Gouvernement moderne parlent au nom des Lumières qui leur semblent éclairer aujourd'hui l'esprit humain ; les défenseurs des institutions antiques invoquent l'autorité de l'expérience : ceux-ci plaident la cause du passé, ceux-là l'intérêt de l'avenir. Les républicains disent : "Nous ne voulons pas retourner à la féodalité [...]". Les royalistes s'écrient "Nous ne voulons pas, de constitution en constitution, nous égarer dans de vains systèmes, abandonner ces idées morales et religieuses qui ont fait la gloire et le bonheur de nos aïeux". Aucun de ces excès n'est à craindre dans l'espèce de monarchie rétablie par le roi. [...] La Charte, [...] c'est un traité de paix signé entre les deux partis qui ont divisé les Français : traité où chacun des deux abandonne quelque chose de ses prétentions pour concourir à la gloire de la Patrie. »

    François-René de Chateaubriand, "Réflexions politiques", chap. XIII, dans Œuvres complètes, 1831.

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  • Quelle réorganisation territoriale et politique de l'Europe Metternich présente-t-il et justifie-il ? 

     

    "Respect pour tout ce qui existe ; liberté à tout gouvernement de veiller au bien-être de son propre peuple ; ligue entre tous les gouvernements contre les factions dans tous les États [...]

    La première et la plus grande des affaires, pour l'immense majorité de toute nation, c'est la fixité des lois, leur action non interrompue, et nullement leur changement. Que les gouvernements donc gouvernent, qu'ils maintiennent les bases fondamentales de leurs institutions, tant anciennes que nouvelles; car si, dans tous les temps, il est dangereux d'y toucher, ce n'est pas aujourd'hui et dans la tourmente générale, qu'il peut être utile de le faire. Qu'ils énoncent à la face de leurs peuples cette détermination, et qu'ils la démontrent par des faits. Qu'ils réduisent au silence les doctrinaires dans l'intérieur de leurs États, et qu'ils manifestent leur mépris pour ceux du dehors [...]

    Qu'ils soient justes mais forts ; bienveillants mais sévères. Qu'ils maintiennent le principe religieux dans toute sa pureté et ne souffre pas que le dogme soit attaqué, et la morale interprétée selon le Contrat Social ou les visions de simples sectaires [...]

    Qu'enfin les grands monarques resserrent leur union et prouvent au monde que si elle existe, elle n'est que bienfaisante, car cette union assure la paix politique de l'Europe; qu'elle n'est forte que pour le maintien du repos, à une époque où tant d'attaques sont dirigées contre lui ; que les principes qu'ils professent sont aussi paternels et tutélaires pour les bons, que menaçants pour les perturbateurs du repos public. Les gouvernements de second ordre verront dans une union pareille l'ancre de leur salut, et ils s'empresseront de s'attacher également à elle. Les peuples reprendront confiance et courage, et la pacification la plus profonde et la plus salutaire qu'aura à démontrer l'histoire de tous les temps pourra être opérée, car cette paix portera de prime abord sur tous les États encore debout ; elle ne restera pas sans une influence décisive sur le sort de ceux qui sont menacés d'une subversion prochaine, et même sur le relèvement de ceux qui déjà ont passé par le fléau de la révolution."

     

    Klemens von Metternich, Mémoires, tome III, 1880-1884.

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