• « Valeurs fondamentales du socialisme :

    a/ Nous nous opposons à toute dictature, toute forme de domination totalitaire et autoritaire où la dignité de l'homme est méprisée, sa liberté supprimée et ses droits réduits à néant. Le socialisme ne se réalisera que par la démocratie ; la démocratie ne peut s'accomplir que par le socialisme. […]

    b/ Les communistes se réclament à tort de la tradition socialiste. En réalité, ils en ont trahi la pensée. Les socialistes veulent instaurer la liberté et la justice, tandis que les communistes exploitent les divisions sociales pour installer

    c/la dictature de leur parti.

    d/L'État : La division de l'Allemagne menace la paix. La surmonter est indispensable pour le peuple allemand. Le Parti social-démocrate allemand se reconnaît dans une démocratie où l'autorité de l'État émane du peuple et où le gouvernement est toujours responsable devant le Parlement. […]

    e/L'expansion économique : Le but de la politique économique du Parti social-démocrate est l'accès de tous à la prospérité croissante. […] La libre consommation et le libre choix de l'emploi sont des points fondamentaux ; la libre concurrence et la libre-entreprise sont des éléments importants d'une politique économique social-démocrate. […] Une économie totalitaire ou dictatoriale détruit la liberté. C'est pourquoi le Parti social-démocrate approuve un marché libre où règne la concurrence.

    f/Notre parcours : Le mouvement socialiste accomplit une mission historique. Il est né d'une protestation naturelle et morale des travailleurs salariés contre le système capitaliste. […] Éliminer les privilèges des classes dirigeantes et donner à tous les hommes liberté, justice et bien, c'est là tout le sens du socialisme. Malgré de lourds revers et nombre d'erreurs, le mouvement ouvrier a pu aux XIXe et XXe siècles gagner la reconnaissance d'un grand nombre de ses revendications. Le prolétaire qui autrefois s'usait au travail pour un salaire de misère a obtenu la légalisation de la journée de huit heures, la protection du travail, les assurances – chômage, maladie et invalidité, et le droit à la retraite pour ses vieux jours. Il a conquis la liberté de réunion, la liberté de l'organisation syndicale, le droit de grève. Il est en train d'imposer son droit à la cogestion. […] D'un parti de la classe ouvrière, le SPD est devenu un parti du peuple ouvert à tous. […] Les communistes étouffent les libertés. Ils violent les droits de l'homme et le droit des peuples et des personnes à disposer d'eux-mêmes. À leur pouvoir s'oppose aujourd'hui un nombre croissant de personnes y compris dans les pays communistes. Là aussi, des changements s'accomplissent. Les espoirs du monde reposent sur une organisation basée sur les principes du socialisme démocratique qui veut créer une société respectueuse de la dignité humaine, libérée de tout besoin et de toute crainte, de toute guerre et de toute oppression, en lien avec toutes les personnes de bonne volonté. »

     

    Extraits de la Déclaration finale du Congrès du Parti social-démocrate allemand (SPD), à Bad Godesberg, RFA, 1959

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  • Consigne : Après avoir présenté les différentes traditions auxquelles Oskar Lafontaine rattache le Die Linke, vous expliquerez pourquoi il estime que son parti peut jouer un rôle politique en Allemagne.

     

    « Devant vous en tant qu’ancien président du SPD, je dis : la gauche se situe dans la tradition du mouvement ouvrier allemand ! Elle se situe dans la tradition de celles et de ceux qui étaient réprimés par les lois contre les socialistes sous Bismarck, dans la tradition de celles et de ceux qui ont péri dans les camps de concentration d’Hitler, et elle se sent obligée par l’héritage de celles et ceux qui avaient été emprisonnés en RDA en tant que sociaux-démocrates comme par l’héritage des communistes qui avaient été emprisonnés et poursuivis en République fédérale allemande, et il faut dire les deux choses.

    Je veux commémorer aujourd’hui trois figures de référence du mouvement ouvrier. Il y a là d’abord la grande socialiste qu’était Rosa Luxemburg. Son héritage est le suivant : ‘La liberté est toujours la liberté de celui qui pense autrement.’ Il y a Karl Liebknecht, qui a […] inauguré l’héritage du mouvement ouvrier en se dressant contre la guerre, quand il avait voté contre les crédits de guerre au Reichstag allemand. Et en ce sens-là nous nous sentons aussi proche […] du prix Nobel de la Paix, Willy Brandt, et de ce qu’il a dit : ‘Plus jamais de guerre partant du sol allemand !’ […]

          Nous sommes le parti de l’État social. S’il y a un résultat de la fausse politique des dernières années, c’est la destruction de l’État social, qui pourtant avait créé une identification de millions d’Allemands avec leur État. […] Et maintenant ils ont réussi ces dernières années à détruire complètement cet État social, en mettant par exemple au monde des monstres technologiques néolibéraux qui sont répétés sans réfléchir par les non-penseurs des partis concurrents, comme par exemple ‘L’État social prévoyant’ ».

     

    Oskar LAFONTAINE, président du parti Die Linke, au congrès de la fondation du parti, juin 2007.

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