• Education for death (1943) : https://www.dailymotion.com/video/x26d973

     

    Der Führer's face (1943) : https://www.dailymotion.com/video/x278r6c

     

    -Présentez les documents.

    -Comment sont présentés les adversaires des Etats-Unis ?

    -Expliquez pourquoi le dessin animé est un vecteur important de propagande.

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  • « Français,

    J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes. Je vous dois à ce sujet quelques explications. Une telle entrevue n'a été possible, quatre mois après la défaite de nos armes, que grâce à la dignité des Français devant l'épreuve, grâce à l'immense effort de régénération, auquel ils se sont prêtés, grâce aussi à l'héroïsme de nos marins, à l'énergie de nos chefs coloniaux, au loyalisme de nos populations indigènes. La France s'est ressaisie. Cette première rencontre, entre le vainqueur et le vaincu, marque le premier redressement de notre pays. C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi, de sa part, aucun "dictât", aucune pression.

    Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement. À tous ceux qui attendent aujourd'hui le salut de la France, je tiens à dire que ce salut est d'abord entre nos mains. À tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le premier devoir de tout Français est d'avoir confiance. À ceux qui doutent comme à ceux qui s'obstinent, je rappellerai qu'en se raidissant à l'excès, les plus belles attitudes de réserve et de fierté risquent de perdre de leur force. Celui qui a pris en main les destinées de la France a le devoir de créer l'atmosphère la plus favorable à la sauvegarde des intérêts du pays. C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration.

    Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d'occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l'administration et le ravitaillement du territoire. Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d'agression. Elle doit comporter un effort patient et confiant. L'armistice, au demeurant, n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion, de réduire les dissidences de ses colonies.

    Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'histoire jugera. Je vous ai tenu jusqu'ici le langage d'un père. Je vous tiens aujourd'hui le langage du chef. Suivez-moi. Gardez votre confiance en la France éternelle. »

     

    Philippe Pétain, discours, 30 octobre 1940.

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  • « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

    Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

    Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »

     

    Charles de Gaulle,  version écrite du message radiodiffusé à la BBC, Londres, 18 juin 1940. 

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  • "Français !

    Ã l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ; sûr que, par sa magnifique résistance, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.

    En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui dans un dénuement extrême sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.

    Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'obéir qu'à leur foi dans le destin de la patrie."

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  • Consigne : Montrez que le Brésil est une puissance émergente, aux multiples atouts mais qui n’a pas encore résolu tous ces problèmes de développement.

    « […] Le Brésil est devenu en quelques années une puissance économique de premier plan […], devançant même l’Inde ou la Russie […]. Septième puissance mondiale de par son PIB, le Brésil a connu un rythme de croissance soutenu jusqu’en 2012 (3,3 % par an en moyenne durant une décennie). Mais ce pays plein de promesses est à présent affecté par une brutale récession s’accompagnant par une hausse de l’inflation et du chômage. Il souffre par ailleurs d’une faiblesse de l’investissement (moins de 17% du PIB contre 25% dans les autres pays émergents). Des politiques d’austérité sont mises en place pour réduire le déficit budgétaire de l’État […].

    Malgré la crise actuelle, le pays garde une place stratégique dans le commerce mondial de produits agricoles en occupant les premiers rangs dans de nombreux domaines (viande, café, soja, sucre, oranges, tabac), tout en disposant de ressources minières majeures (fer, aluminium, manganèse…), sans compter la découverte ces dernières années d'importants gisements d’hydrocarbures au large de ses côtes, qui devraient en faire le 6ème producteur mondial de pétrole dans 20 ans. Le pays s'est également fortement industrialisé dans des domaines clefs tels que la sidérurgie, l'automobile, l'agro-alimentaire, les biocarburants et la production de biens de consommation courants en défendant son industrie par une politique économique protectionniste. L’une des forces du Brésil est sa taille lui permettant de disposer de richesses naturelles considérables et de bénéficier d’un marché intérieur de 200 millions de consommateurs. Mais gérer cet espace immense nécessite des investissements considérables pour le transport et les communications. Maintenir la cohésion d’un si grand pays implique également de réduire de profondes disparités régionales.

    Du point de vue social, le pays est encore l'un des plus inégalitaires de la planète […] Mais depuis 2002, des dizaines de millions de Brésiliens sont sortis de la pauvreté. Ceci est le résultat de politiques sociales à contre-courant de la vague de libéralisme qui se diffuse dans le monde : au Brésil, 40% des dépenses publiques sont aujourd’hui consacrés aux politiques sociales, dont le budget a triplé en 10 ans et représentent environ 15% du PIB. Cependant, les nouvelles classes moyennes issues de ce développement exigent aujourd'hui de meilleurs services publics dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la sécurité et des transports. Au sein de la société, des mouvements de protestation dénoncent la corruption et remettent en cause la distribution des richesses et des pouvoirs, que ce soit pour le choix de grands investissements, dans la vie des quartiers ou dans l’accès à la terre.

    Le Brésil présente des milieux naturels exceptionnels qui constituent des enjeux majeurs pour la protection de la biodiversité et des équilibres climatiques planétaires. L'Amazonie a été longtemps synonyme d'exploitation sauvage des ressources forestières et minières et d'expansion agricole, avec invasion des terres indigènes. Les fronts pionniers ont ouvert de gigantesques espaces à la colonisation et de grands barrages sont implantés sur les affluents du grand fleuve. Mais, du fait de politiques publiques volontaristes et de l'engagement d'une partie de la société civile, les dynamiques sont en train de changer : la déforestation s'est considérablement ralentie, de nouveaux systèmes de production moins consommateurs d'espace et de ressources se développent et la population amazonienne s'urbanise. […] »

    François Laurent, « Brésil : une puissance en question », Confins [En ligne], 26 | 2016, mis en ligne le 21 février 2016, consulté le 16 mars 2018. URL : http://journals.openedition.org/confins/10736

     

    Correction : http://jmgleblog.eklablog.com/correction-le-bresil-puissance-emergente-a141482292

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