L'automobile, produit mondialisé

Carte : http://notes-geopolitiques.com/wp-content/uploads/2014/01/EP151-Automobile.JPG

Cartographie : Stéphane Mac Donald

L’automobile est une invention liée à l’industrialisation. L’automobile est devenue un produit de consommation de masse. L’automobile est souvent assimilée à un symbole de réussite sociale et de liberté acquise.

En quoi l’automobile est-elle représentative de la mondialisation ?

I. Les acteurs de la production sont de plus en plus nombreux.

• Les constructeurs.

-Les principaux constructeurs appartiennent aux PI.

L’invention de l’automobile est liée au développement de la motorisation. La production de masse commence aux États-Unis puis se développe en Europe et au Japon.

Les Etats producteurs possèdent souvent plusieurs constructeurs. Aux États-Unis : Ford, General Motors, Chrysler… En France : Peugeot, Renault…

Principaux producteurs actuels : Toyota, General Motors, Volkswagen… qui vendent plus de 10 M de véhicules/an.

-Des constructeurs des pays émergents se développent.

Inde : Tata qui voulait construire la voiture la moins chère du monde, la Tata Nano. Chine : Shanghai Auto, Dongfeng, Geeley... = 1^er producteur mondial avec ¼ de la production.

• Les États.

Les États du Sud favorisent l’installation des usines de montage sur leur territoire. Le Maroc a encouragé l’installation d’usines Renault (Tanger) et Peugeot (Kenitra) et est devenu un hub de l’industrie automobile au Maghreb. De nombreux constructeurs cherchent à s’implanter en Afrique de l’Ouest.

II. Les stratégies sont mondialisées.

• La production est fondée sur la DIT.

La production mondiale est de 85 M de véhicules/an.

Les PI conservent la primauté technologique : motorisation de moins en moins polluante, assistance électronique… Mais les PE innovent aussi : voiture hybride chinoise du constructeur BYD.

Certains pays du Sud deviennent des « pays ateliers ».

• Les stratégies sont sans cesse adaptées aux changements liés à la mondialisation.

-La première stratégie est de sous-traiter. Les producteurs automobiles travaillent avec des équipementiers spécialisés. Ces équipementiers travaillent eux-mêmes avec des sous-traitants.

2011 : Le Japon est frappé par une série de catastrophes. Les ateliers du monde entier sont privés de pièces.

-La deuxième stratégie est de se spécialiser sur une gamme de véhicules. Certains constructeurs se spécialisent dans le haut de gamme. Renault rachète Dacia pour produire des voitures low cost. Les constructeurs mettent au point des modèles destinés à des marchés précis : Renault met au point la Duster destinée au marché indien. Les voitures low cost sont populaires en Roumanie, Turquie, Maroc…

-La troisième stratégie est de s’associer. La production automobile ne cesse de se concentrer. Fiat, en difficulté sur le marché européen, tente de s’implanter sur le marché nord-américain en rachetant Chrysler.

III. La consommation est en cours de mondialisation. 

• La consommation mondiale est en hausse.

2014 : Les principaux marchés sont la Chine, les Etats-Unis et l’U.E. Existence d’un marché du neuf et d’un marché de l’occasion.

Expansion du marché de la voiture électrique :

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• La consommation reste inégale selon les continents.

-Les premiers consommateurs sont ceux des PI.

L’achat de voiture se généralise après la Seconde Guerre mondiale. L’usage est rendu indispensable par l’étalement urbain et le développement de la périurbanisation.

Le marché des PI est saturé. 

La crise de 2008 a durement frappé les producteurs automobiles occidentaux.

L’Europe est le continent où les effets de la crise sont les plus durables. Le marché européen semble, de plus, saturé : 600 voitures/1000 hab dans l’U.E. L’Ouest de l’Europe est touché par une crise de surproduction.

-Les habitants des PE (émergence d'une classe moyenne) accèdent progressivement à la consommation.

La Chine est devenue le 1^er marché automobile du monde en 2009. Le marché évolue avec une demande de voitures de luxe équipées en technologies. Mais seulement 68 véhicules/1000 hab (en 2011).

Doc : https://www.challenges.fr/assets/referentiel/file/7392448.png

-Les habitants de l’Afrique restent à l’écart de cette consommation.

Éthiopie : 3 véhicules/1000 habitants. Seul le marché maghrébin est en pleine croissance.

Pourtant des innovations existent :  https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/transports/en-cote-d-ivoire-des-taxis-brousse-roulent-au-solaire_127858

IV. Des enjeux mondialisés.

• Embouteillages et pollutions.

La voiture semble rendue nécessaire par les étalements démesurés des grandes métropoles.

Les embouteillages touchent toutes les grandes métropoles.

La pollution affecte les populations.

• La volonté de limiter la voiture en ville.

Les politiques "ville sans voitures" se développent.

Elles sont liées à des accords internationaux.

Les villes développent les quartiers sans voitures, développent les infrastructures de transport en commun.

Les habitants des centre ville utilisent des moyens de déplacement alternatif.

• La voiture reste un moyen de transport privilégié.

-La voiture reste un moyen de transport privilégié pour des raisons pratiques.

Les aménagements des transports en commun restent insuffisants.

Les espaces périphériques restent mal reliés entre eux.  

-La voiture reste un moyen de transport privilégié pour des raisons psychologique.

Posséder une voiture reste pour beaucoup un symbole de réussite sociale.

Rouler reste, pour beaucoup, l'expression d'une liberté.

Synthèse : Télécharger « Automobile produit mondialisé.docx »

Jean-Marc Goglin