• Etude : Deux visions de l'Europe lors du Congrès de La Haye (7 au 10 mai 1948)

    Winston Churchill, président d’honneur du Congrès : « Je suis fier de ce Congrès. Mais nous n’avons pas le droit de nous reposer sur des platitudes bienveillantes et sur de vagues généralisations. Nous savons et nous devons affirmer ce que nous entendons et ce que nous voulons. Il ne serait pas sage, d’autre part, à cette période critique, de nous laisser aller à des tentatives de constitutions rigides. C’est là une étape ultérieure, étape où les gouvernements au pouvoir doivent rendre la direction des affaires, en réponse à l’impulsion que nous leur aurons donnée, et dans bien des cas, conformément à leurs propres conceptions. Nous sommes ici pour établir les fondements sur lesquels pourront se dresser les hommes d’Etat des démocraties occidentales, créer une atmosphère favorable aux décisions qu’ils seront amenés à prendre. Ce n’est pas à nous, qui ne détenons pas l’autorité es gouvernements, d’affronter le monde avec des formules rigides ou des dispositifs détaillés. »

     

    Hendrik Brugmans, président de l’Union Européenne des Fédéralistes : « On aura beau se battre sur tel projet de politique fiscale, sur une nationalisation de plus ou de moins, sur tel ou tel ou tel degré de dirigisme national –tout cela ne va pas au fond du problème. Le vrai problème, c’est de créer l’organisation suprationale de l’Europe, seule capable de nous offrir un vaste marché intérieur, base d’une prospérité solide. Rééquipement technique, mise en commun de nos ressources, division du travail entre les peuples : tout cela est illusoire, tant que subsiste le compartimentage national. Résolvons donc d’abord la question préalable qui est de fédérer l’Europe. »

     

    -Quelles logiques s’affrontent encore lors et après le Congrès de La Haye ? Comment chacun justifie-t-il sa position ?

     

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