• Croissance économique, crises économiques et politiques de relance de 1850 environ à 1933 environ

    À partir de 1850 s’amorce une période de forte croissance économique. Cette croissance est due à l’industrialisation des États de l’Ouest de l’Europe, des États-Unis et également de la Russie et du Japon. Cette croissance est créée par la forte augmentation de la production de biens industriels puis de services et par la forte production de richesse.

    Les États s’industrialisent. L’industrialisation s’appuie sur des inventions majeures : le moteur et l’électricité. Le moteur équipe à la fois les moyens de production et les moyens de locomotion. L’électricité bouleverse le rapport de l’homme au temps. À partir de 1850, le travail se fait de plus en plus en usine. Le travail est fractionné, divisé selon le principe du taylorisme, puis organisé en chaine selon le principe du fordisme. La machine motorisée supplée l’homme. Les secteurs d’activités les plus dynamiques sont le textile et l’automobile. Le rassemblement des hommes, l’usage des machines permet à la fois une production standardisée et de masse et des baisses des coûts de productivité. Les prix des marchandises baissent tandis que les salaires des ouvriers augmentent. Aussi ceux-ci bénéficient-ils également de la croissance et acquièrent des biens d’équipement. Ford, notamment, a compris que l’ouvrier producteur est aussi un consommateur.

    La croissance se nourrit des échanges de plus en plus internationaux. Le train, le bateau à moteur permettent des échanges continentaux et transocéaniques. Les matières premières et les produits semi finis ou finis commencent à s’échanger à l’échelle de la planète. Les États, lorsque les circonstances leur sont favorables, sont adeptes du « libre échange ». Certains utilisent les ressources de leurs colonies. La GB bénéficie le plus rapidement de cette mutation des échanges. Elle devient la première « économie monde ».

    Mais la croissance n’est jamais durable. Les économistes parlent de « cycles ». La crise est le processus inverse. Entre 1873 et 1896, les Etats industrialisés subissent la « Grande dépression ». Ils adoptent des politiques protectionnistes pour protéger leurs productions. En 1929, le krach boursier du 24 octobre déstabilise l’ensemble des économies. La bulle spéculative amorcée dès 1926 éclate. Les investisseurs perdent leur argent. Les banques perdent leurs capitaux. Les particuliers perdent leur épargne. Les entreprises perdent leurs investisseurs et se retrouvent en crise de surproduction. Certaines ferment. La crise d’abord financière devient sociale. Un chômage de masse apparait. La crise se généralise. La crise d’abord américaine s’exporte en Europe lorsque les Etats-Unis rapatrient leurs capitaux.

    Les États cherchent des solutions. L’État devient « provident ». Aux États-Unis, F. D. Roosevelt impose le New deal. L’État fédéral relance l’économie en commandant des grands travaux et en soutenant les entreprises et les ménages. Cette politique coûte très cher et a des résultats lents. Il faut attendre les effets industriels de la Seconde Guerre mondiale pour que l’économie américaine soit totalement relancée. Les États européens ont plus de mal à s’en sortir. Certains s’enfoncent dans une crise politique…

     

     

    Jean-Marc Goglin

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