• Correction : Le PRE

    Le texte est la retranscription du discours de Georges Marshall, général américain chargé de promouvoir le PRE, prononcé devant les étudiants de l'université d'Harvard. Marshall cherche à justifier cette proposition d'aide financière que les EU s'apprêtent à faire à l'Europe.

     

    Marshall souligne que "la situation mondiale est très sérieuse". Le monde sort d'une guerre mondiale et totale. Marshall présente l'Europe en crise. Il mentionne es besoins matériels : "alimentaires", "produits essentiels"... Les outils de production et les routes ont détruits par les combats et les bombardements. Les usines ne produisent plus. Les approvisionnements sont ralentis. Les Etats sont ruinés. Ils ne peuvent ni acheter ni relancer leur économie.

    Marshall craint que la situation affecte l'économie américaine. Les Etats-Unis sont devenus les principaux fournisseurs du monde. Marshall craint le défaut de paiement des Etats européens et une crise de surproduction. Or les EU s'évertuent à créer un nouveau système économique fondé sur la stabilité des monnaies et le libre échange. Ils ont coordonné les accords de Bretton Woods en 1944. La crise de 1929 reste dans toutes les mémoires.

    Marshall craint que la situation économique entraine "de graves troubles". Les années 1920 et 1930 ont été marquées par la pauvreté et la construction d'Etats autoritaires. Marshall fait indirectement allusion à l'URSS qui impose son présence dans les pays de l'Est de l'Europe et à l'Armée rouge qui favorise l'accès au pouvoir des communistes. Georges Kennan, ambassadeur américain à Moscou, a dénoncé la politique soviétique dès 1946.

      

    Marshall propose son plan dans le cadre de la politique de "containment" annoncée par Harry Truman. Il propose le plan aux Etats à la condition qu'ils adoptent des "institutions libres". Il condamne, sans le mentionner, le système politique à parti unique de l'URSS. Pourtant Marshall précise que la politique américaine n'est dirigée contre "aucune doctrine ni aucun pays". Les EU restent diplomates et stratèges.

    L'URSS se trouve contrainte de prendre position. Andrei Jdanov répond à Truman et accuse les EU d'impérialisme. L'URSS contraint ses futurs Etats satellites à renoncer au plan. Sa décision illustre le "rideau de fer" qui s'est abattu sur l'Europe.

    Les EU fournissent 16, 5 MM de dollars aux Etats de l'Ouest de l'Europe. Ils encouragent ces Etats à prendre en charge leur reconstruction. La Guerre froide débute. Les EU et l’URSS manifestent leurs oppositions idéologiques et se présentent comme deux modèles que tout oppose. L'Europe cristallise les tensions. La 1ère crise va avoir lieu à Berlin, dès 1948.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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