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Textes : La prise de Constantinople
a) « Avec la permission du Sultan, les troupes pillèrent la ville durant trois jours et trois nuits(…) Le troisième jour, les hérauts de la cour sublime firent connaître la volonté de Mehmet, c’était que les soldats cessassent le pillage. Par les soins du monarque fortuné, la poussière du combat fut abattue, l’épée de la guerre suspendue. Par ses efforts généreux, on entendit, au lieu du bruit détestable des cloches, la profession de foi musulmane et le cri, cinq fois répété par jour , de la religion du prophète »
d’après le chroniqueur turc Saad Uddin, extraits du Diadème des histoires, fin du XVIe s.
b) « Le Sultan entra dans la cité et, observant l’horizon, admira son ampleur, sa situation, sa grandeur et sa beauté (…), il considéra également la disposition du port, et de ses arsenaux et à quel point toute la cité avait été construite de façon ingénieuse et habile, aussi bien les bâtiments que leurs ornements. Quand il découvrit l’ampleur des massacres ainsi que les ruines des édifices de la cité dans son ensemble, son coeur s’emplit de compassion et il regretta la destruction et le pillage.
extraits de Histoire de Mehmet II le conquérant, par le chroniqueur grec Kritovoulos, qui, après avoir été au service de l’empereur byzantin, passa à celui des Ottomans.
NB : Sur les 40000 à 60000 que comptait la ville à la veille de la conquête, la moitié a alors disparu, massacrée, réduite en esclavage, ou enfuie.