• L'industrialisation s'accélère.

     

     

    I. Les mutations du secteur industriel.
     

    • L'apparition de nouveaux secteurs de production. 

     

    -L'industrie chimique.

    Se développe à partir des années 1880.

    Certaines usines développent ou s'associent à des laboratoires.

    Développement de deux industries :

      -pharmaceutique,

      -agroalimentaire (colorants et conservateurs).

     

    -L'industrie automobile. 

    Petits ateliers puis usines.

    Essor des constructeurs automobiles :

     -1891 : Panhard et Levassor,

     -1896 : Peugeot,

     -1898 : Renault...

    Entrée de  l'usine Renault Frères. Rue du Cours/Boulogne-Billancourt.  

     

    Résultat de recherche d'images pour "histoire renault"

    Renault. Moteur 2 cylindres.

     

    Résultat de recherche d'images pour "renault taxis de la marne"

    "Taxi de la Marne"/1914. Renault Type AG.

     

    • La naissance de l'entreprise.

     

    -L'entreprise associe plusieurs activités :

      -concevoir les nouveaux produits,

      -fabriquer les produits,

      -développer des stratégies de vente,

      -assurer les services après vente...

     

    -L'entreprise associe :

      -des usines,

      -des bureaux.

     

    -L'entreprise emploie :

      -ceux qui fabriquent : les "cols bleus",

      -ceux qui conçoivent les nouveaux produits, développent des stratégies de vente : les "cols blancs".

     

    • XXe s : L'organisation scientifique du travail.

     

    1908 : L'organisation scientifique du travail est testée chez Renault.

    Le travail est d'abord chronométré puis progressivement décomposé.

    Résultat de recherche d'images pour "schéma OST"

     

    Les ouvriers sont spécialisés : ils effectuent la même tâche répétitive.

    L'objectif est de :

      -gagner du temps,

      -standardiser les produits,

      -faire baisser les coûts de production.

    Ces évolutions sont d'abord dues à Frederick Taylor puis à Henry Ford (États-Unis).

    Années 1920 : L'instauration du travail à la chaine permet d'accélérer les cadences.

     

    • Les mises en valeur des expositions universelles.

     

    1889.

    1900.

     

     

    II. L'organisation du monde ouvrier.

     

    • L'organisation de la lutte des classes.

     

     1848 : Le suffrage universel inclut les ouvriers dans la vie politique institutionnelle.

    Les ouvriers se détachent rapidement de la République qui défend les intérêts et les valeurs de la bourgeoisie.

    1850 : Karl Marx publie La lutte des classes en France.

     

    -Les 1ers socialistes français sont utopiques.

    Ils défendent la vie communautaire et l'autogestion.

    1871 : La proclamation de la Commune de Paris sépare la gauche populaire de la gauche bourgeoise.

    Les massacres favorisent le développement de l'anarchisme.

    A partir des années 1880 : les socialistes deviennent progressivement politiques.

    Beaucoup deviennent réformistes. 

     

    -Les socialistes politiques sont divisés mais finissent par s'associer.

    1905 : Création de la SFIO qui se présente comme un parti ouvrier.

    1906 : La CGT adopte la charte d'Amiens qui affirme l'indépendance des syndicats vis-à-vis des partis politiques.

    Elle regroupe 90 000 adhérents en 1914.

     

    •  Les grèves et l'espoir d'une nouvelle révolution.

     

    -1892-1895 : Grandes grèves de Carmaux.

    Résultat de recherche d'images pour "greve de carmaux"

     

    Résultat de recherche d'images pour "greve de carmaux"

     

    -1895 : La CGT est créée.

    1906 : La CGT adopte la charte d'Amiens qui affirme l'indépendance des syndicats vis-à-vis des partis politiques.

     

    -Les revendications ouvrières restent surtout matérielles :

      -hausse des salaires,

      -diminution du temps de travail.

     

    • Les répressions.

     

    L'Etat redoute une révolution.

     

    -1er mai 1891  : Fourmies/Nord.

    Résultat de recherche d'images pour "repression fourmies"

    +9 manifestants de 11 à 30 ans.

     

    -A partir de 1900 : L'Etat accepte une forme d'interventionnisme.

    1906 : Création du Ministère du Travail.

     

     

    III.  Vers une société nouvelle.

     

    • Des femmes lentement intégrées.

     

    -Les femmes participent :

      -aux travaux agricoles,

      -aux activités industrielles : textile.

    Elles accèdent à de nouveaux emplois : institutrice, infirmière...

    En 1906, elles représentent 38 % de la population active. 

    1907 : Les femmes peuvent disposer librement de leur revenu avant 1907.

    Cependant, leurs salaires sont inférieurs à ceux des hommes qui occupent les mêmes postes.

    Les femmes se mobilisent politiquement.

    Le féminisme se développe.

     

     

    • De nouveaux habitants venus de l'étranger.

     

    -Les textes constitutionnels du XIXe s ne restreignent pas l'admission des étrangers sur le territoire français.

    La loi de 1849 autorise les reconductions à la frontière.

    La loi de 1889 facilite l'accès à la citoyenneté française.

    L'Etat contrôle les installations en France.

     

    -Les étrangers sont des réfugiés politiques ou des demandeurs d'emplois.

    1881 : La France compte plus d'1M d'étrangers.

     

    -Les réfugiés politiques vienne surtout de Pologne/Russie.

     

    -Les demandeurs d'emplois viennent surtout des pays frontaliers : Italie, Allemagne, Espagne...

    La principale communauté est italienne.

    Les demandeurs d'emplois viennent travailler surtout dans les mines ou dans les usines textiles.

    Les piqueteurs belges qui viennent louer leur service en France, Le Petit Journal, 1908 © Collection Kharbine-Tapabor

    1908.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  •  L'industrialisation est un processus.

     

    Résultat de recherche d'images pour "carte révolution industrielle france"

     

    Les historiens ont longtemps qualifié cette période de "révolution". Une révolution est un changement brutal avec des conséquences irréversibles et globales.

    L'industrialisation est plutôt un processus lent qui s'appuie sur des innovations qui permettent des transformations progressives.

    L'industrialisation transforme les modes de production mais aussi les structures sociales et les modes de vie.

    L'industrialisation crée de nouveaux paysages.

     

     

    I. L'industrialisation.

     

    • Au cœur du processus : le moteur.

     

    XVIIIe s : Le moteur à vapeur= moteur à combustion externe qui transforme l'énergie thermique de la vapeur d'eau en énergie mécanique.

    1769 : James Watt perfectionne la machine à vapeur.

    Résultat de recherche d'images pour "machine à vapeur"

     

    1822 : Peter Barlow invente le premier moteur électrique

    Image associée

    1859 : Etienne Lenoir met au point le moteur dit "à explosion".

    =moteur à combustion interne à pistons alternatifs ou rotatifs.

    Image associée

     

    • La mécanisation des campagnes.

     

    -La mécanisation des campagnes débute au XIX s.

    Tableau : Julien Dupré, Les foins, collection particulière, fin XIXe s.

     

    Le processus est lent à cause :

      -des craintes que suscitent la mécanisation sur les emplois,

      -du coût des machines.

    Apparition de la batteuse :

     

     

    -Les campagnes connaissent une "révolution agricole".

     

    • La transformation des ateliers en usines.

     

    -L'atelier fonctionne dans un cadre familial :

    Résultat de recherche d'images pour "peinture ouvrier 19e s"

    Peinture à l’huile du XIXe siècle attribuée à Balthazar Alexis restitue l’ambiance dans un atelier de canut. / Xavier Schwebel-Musées Gadagne

     

    L'usine rassemble :

      -plusieurs machines,

      -et plusieurs ouvriers.

    Les premières machines utilisées dans les usines fonctionnent grâce :

     -à un seul moteur à vapeur

     -et à un système de poulies et de courroies.

    Usine de filature en 1835 

     

    Puis chaque machine est équipée de son propre moteur.

    Les ouvriers travaillent en équipe. 

     

    •  Le développement du secteur bancaire.

     

    Financement d'abord familial.

    Les besoins en capitaux augmentent : achats de machines, publicité...

    Les entreprises empruntent aux banques.

    Il existe 2 types de banques :

      -les hautes banques fondées sur les investissements des grosses fortunes familiales.

      Ex : la banque Rothschild.

      =banques les plus anciennes.Résultat de recherche d'images pour "crédit lyonnais"

      -les banques de dépôt,

      -les banques d'affaires.

      =banques créées dans la 2e moitié du XIXe s.

      =Le Crédit Lyonnais créé en 1863.

           Siège de Paris.

    Étude : les frères Émile et Isaac Pereire.

     

     

    II. La mutation des espaces urbains.

     

    • Des espaces nourris par l'exode rural.

     

    L'exode rural augmente à partir de 1850.

    Résultat de recherche d'images pour "exode rural france 19e s"

    Résultat de recherche d'images pour "population active 19e s"

     

    Résultat de recherche d'images pour "population active 19e s"

     

    • Des espaces qui s'étendent.

     

    -Les espaces urbains se distinguent parfois mal des campagnes.

    Camille Corot, Rouen depuis la Côte de Bon-Secours

     

    Résultat de recherche d'images pour "van gogh jardins potagers montmartre"Vincent Van Gogh, Jardins potagers à Montmartre, 1887.

     

    -Les ouvriers s'installent dans les faubourgs.

     Image associéeCharles Marville, Rue Fresnel/Paris, vers 1864-1865.

     

    -Les usines transforment les espaces périphériques urbains.

    Usine du Creusot en 1847 

     

    Les cités ouvrières  contribuent à l'étalement urbain :

    villedieu

    Le Creusot : 80 maisons en 1865, 105 maisons en 1872.

     

    Résultat de recherche d'images pour "société mulhousienne des cités ouvrieres"

    Société mulhousienne des cités ouvrières créée en 1853.

     

    Résultat de recherche d'images pour "déclin textile  1970"

     

    • Des espaces urbains qui se modernisent

     

    Ex : Le baron Haussmann transforme Paris.  

     Résultat de recherche d'images pour "peinture faubourg de Paris 19e s"

     

    -La ville s'étend.

    -Grands boulevards avec des places.

    -Espaces verts.

    -Immeubles avec balcons.

    Gustave Caillebotte, Un balcon Boulevard Haussmann, 1880

     

    Résultat de recherche d'images pour "coupe immeuble haussmannien"

    Coupe d'un immeuble haussmannien.

     

    Camille Pissarro, Avenue de l'Opéra, 1898

      

    Jean Béraud, Boulevard des Capucines

     

    Quai du Louvre 1867, by Claude Monet.jpg

    Claude Monet, Quai du Louvre, 1867, Mauritshuis, La Haye

     

    -Adduction d'eau/tout à l'égout.

    -Eclairage urbain.

    -Lieux de sociabilité et de loisirs : grands magasins, opéra Garnier... 

    Le Bon Marché fondé par Aristide Boucicaut en 1852.

     https://french-francais-rag.com/wp-content/uploads/2009/05/Au-Printemps-vers-1900.jpg

    Le Printemps créé en 1865.

    1883 : Emile Zola publie Au Bonheur des dames

     

    L'opéra Garnier. 1875.

     

    • Des espaces qui se réorganisent autour de nouveaux lieux centraux.

     

     Résultat de recherche d'images pour "monet saint lazare"
    Claude Monet. La gare Saint-Lazare. Arrivée d'un train. 1877. Harvard Art Museum.
     
     
     
    Résultat de recherche d'images pour "bourseparis 19e s"
     
    Palais Brongniart. Bourse de Paris.
     
     
    Résultat de recherche d'images pour "plan paris 19e s"

     

     

    III. Les transformations sociales.

     

    • La société paysanne encore traditionnelle.

     

    -La population est à 75% rurale.

    La population rurale est à 80% agricole.

     

    -Au XIXe siècle, les paysans ont une image contrastée.

    Les physiocrates les critiquent pour leur refus des techniques modernes et de l’investissement.

    Les républicains les jugent ignorants et superstitieux et leur reprochent d’adhérer aux idées monarchistes.

    Certains hommes de lettres critiquent leurs défauts : paresse, égoïsme, avarice…

    Ex : Guy de Maupassant : La ficelle

    Mais tous ont conscience que leur travail fournit l’alimentation nécessaire à tous.

     

    -Les paysans semblent vivre "hors du temps".

    Camille Pissarro, Petite fille aux oies, 1886

     

    Julien Dupré, La vache blanche, v 1890

     

    Résultat de recherche d'images pour "millet angélus"

    J.-F. Millet, L'Angélus, 1857-1859, Musée d'Orsay.

     

    • Le développement du monde ouvrier.

     

    -Émile Zola, dans Germinal, fait des mineurs des symboles de l'industrialisation.

    Le travail d'extraction est pénible et dangereux.

    A voir : http://ddc.arte.tv/nos-cartes/une-histoire-du-charbon-1-2

    Texte : http://jmgleblog.eklablog.com/texte-la-circulation-dans-la-mine-selon-emile-zola-a127135368

     

    -Mais le monde ouvrier est un monde composite.

    1866 : Les ouvriers représentent 28% de la population active.

     

    -Les conditions de vie et de travail sont difficiles.

    http://www.racontemoilhistoire.com/wp-content/uploads/2013/10/paris_18407.jpg

     

    Image associée

    Ils travaillent de 12h à 15h pendant 6jours, environ 72h par semaine.

    Leur espérance de vie est d'environ 30 ans.

     

    -Les patrons mettent en place des pratiques paternalistes.

    Frédéric Le Play en est un des théoriciens.

    Résultat de recherche d'images pour "frederiuc le play paternalisme""

    Le paternalisme :

      -organise la vie des ouvriers,

      -structure les rapports sociaux.

     

    -Les ouvriers s'organisent pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.

    Ils sont d'abord surveillés.

    Napoléon III leur impose le "livret ouvrier".

    25 mai 1864 : Les ouvriers obtiennent le droit de "coalition".

    Image associéeJules Adler, La grève. Le Creusot.

     

    Mais les grèves sont réprimées : l'armée intervient.

    1884 : La loi Waldeck-Rousseau leur accorde les syndicats et le droit de grève.

     

    • Le développement de la bourgeoisie.

     

    La bourgeoisie est composite : bourgeoisie d'affaires, marchande...

    Elle représente 3% environ de la population.

    Elle est caractérisée par son mode vie :

    Petit courrier des dames. 1880.

     

    Frédéric Bazille, <i>Réunion de famille</i>

     Frédéric Bazille, Réunion de famille, 1867, Musée d'Orsay/Paris.

     

     

     Jean Béraud, Pâtisserie Gloppe sur les Champs-Elysées, 1889, Musée Carnavalet

     

     Image associée

    Jean Béraud, Devant le théâtre du Vaudeville.

     

    Résultat de recherche d'images pour "catalogue 19e mode""

    1890.

     

    La bourgeoisie adhère aux idées libérales.

    Les ouvriers leur opposent les idées socialistes.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • -La croissance est une période prolongée d'augmentation des productions de biens et de services et de création de richesses.

    La crise est une période marquée par une baisse brutale de la production de richesses.

     

    -Vers 1850 : Développement de nouvelles activités et de nouveaux modes de production.

    Commence ce que l'on a longtemps appelé "la révolution industrielle".

    Aujourd'hui, on parle plutôt d'industrialisation.

     

    L'industrialisation est un processus qui touche d'abord l'Europe du Nord Ouest :

    Source : http://aix1.uottawa.ca/~sperrier/europe/cours14/images/eu_ind.gif

     puis les Etats-Unis, le Japon et la Russie.

     

    -L'industrialisation est créatrice :

      -de biens et de services,

      -de croissance économique.

    L'industrialisation modifie la composition de la société.

     

    -Mais la croissance n'est pas linéaire...

     

       

    I. Une croissance créée par l'industrialisation. 

     

    • Les innovations à l'origine de la croissance.

     

    -Le XIXe s est un siècle d'innovations.

    Les premières transformations touchent les campagnes : existence d'une lente mécanisation des campagnes.

     

    -Les énergies :

      -Le charbon.

    =combustible solide extrait des mines.

     

    -L'électricité :

        -1800 : invention de la pile par Alessandro Volta,

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

        -1878 : Thomas Edison invente la première lampe à incandescence.

     Résultat de recherche d'images pour "lampe à incandescence edison"

     Usage d'abord industriel puis domestique.

    L'invention de l'électricité modifie le rapport au temps : l'homme n'est

    plus dépendant de la lumière du jour.

      

     

     

     

      

     

     -Le pétrole.

    L'extraction industrielle commence à partir des années 1850.

    Ex : Etats-Unis.

    Résultat de recherche d'images pour "puit de pétrole 19e s"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Premier puits des Etats-Unis/Titusville. 1859. 

    -Le moteur.

     XVIIIe s : Le moteur à vapeur= moteur à combustion externe qui transforme l'énergie thermique de la vapeur d'eau en énergie mécanique.

    1769 : James Watt perfectionne la machine à vapeur.

    1822 : Peter Barlow invente le premier moteur électrique

    Résultat de recherche d'images pour "moteur electrique barlow"

     

     

     

     

     

     

     

    1859 : Le moteur dit "à explosion"=moteur à combustion interne à pistons alternatifs ou rotatifs.

    Ex : moteur à combustion interne de 1880.

     

     

     

     

     

     

     

     

    -Les machines.

    La mécanisation = diffusion de l'usage de la machine qui remplace la force musculaire humaine ou la traction animale.

    La mécanisation accompagne une réflexion faite au XIXe s sur la fatigue physique causée par la pénibilité du travail.

    Développement de l'usage de la machine-outil.

    =machine destinée à exécuter une tâche répétitive.

    Les 1ères machines outils sont créées au XVIIIe s et se modernisent au XIXe s.

     

    • Le développement des transports.  

     

    -Le chemin de fer.

    1804 : 1ère locomotive.

    1825 : Ouverture de la 1ère ligne Stockton-Darlington en Angleterre.

    Dessin : Train/passagers en 1830 (source inconnue)

    1877 : Claude Monet peint La gare Saint-Lazare .

     

    -Le bateau à vapeur :

    Croissance et crises depuis 1850

    Photographie / Le Vapeur / Québec, Montréal, Qc, vers 1885 / Musée McCord

     

    Le transport transocéanique se développe.

      

    -Le transport des personnes et des marchandises est de plus en plus rapide.

    Les Etats créent des réseaux de transports d'abord centrés sur la capitale.

    Ex : Réseau ferré/France/XIXe s

    Les liaisons entre grandes villes se développent progressivement.  

     

    • Les mutations du travail.

     

    -Le lieu de travail change : de l'atelier à l'usine :

    Source : http://data-cache.abuledu.org/1024/atelier-de-menuisier-du-xixeme-siecle-51a1303e.JPG

      

    Usine de filature en 1835

     

    -Les usines sont mécanisées.

    Les premières machines fonctionnent grâce à un moteur à vapeur et à un système de poulies et de courroies.

    Puis les machines sont équipées de leur propre moteur électrique.

      

    -Le travail est organisé de manière nouvelle : division du travail/organisation scientifique du travail.

    = taylorisme puis fordisme.

    Organigramme : OST

     

    Photo : Chaine de montage

     

     

    -Critique : Charlie Chaplin, Les Temps modernes, 1936.

     

    • Les mutations de la production.

     

    Les productions augmentent.

    Les productions sont standardisées.

    Les coûts de production diminuent.

    Les prix diminuent.

    Les ventes augmentent.

     

    • La croissance économique.

     

    -Les entreprises sont les actrices de la croissance économique.

    Elles produisent des biens et des services destinés à être consommés.

    Elles diversifient leurs activités : publicité, marketing, service après vente...

     

    -Les ménages bénéficient de hausse de salaire.

    Ils s'équipent et améliorent leurs conditions de vie.  

     

    Schéma : Production de masse/gains de productivité/hausse des salaires.

     

     

    -Les banques soutiennent les entreprises et les ménages en investissant ou en proposant des crédits.

     

     -La croissance est particulièrement forte entre :

      -1850 et 1873 : essor du commerce notamment maritime,

      -1896 et 1914 : investissements à l'étranger, colonialisme et impérialisme européens...

      -1919 et 1929.

    Le PNB européen est (x4) au cours du XIXe s.

    La croissance bénéficie du développement des instituts bancaires.

     

    -La croissance connait des arrêts parfois brutaux.

    Phases croissance/dépression

    La période 1873-1896 est qualifiée de "Grande dépression".

    La Première Guerre mondiale marque une rupture : le commerce s'effondre, les Etats gèrent les pénuries et dirigent les systèmes productifs.

    Beaucoup d’États sortent de la guerre ruinés et endettés : France, Allemagne... 

    La croissance des années 1920 est une croissance fragile.

     

    -La croissance ne doit pas se confondre avec la notion de développement ni avec celle de progrès. 

    La richesse créée peut être confisquée par une minorité ou redistribuée inéquitablement.

    Les choix de redistribution relèvent :

      -de la politique des entreprises : politique des salaires,

      -des choix politiques fait par la société dans son ensemble.

     

     

    II. La crise des années 1930.

     

    • Une crise boursière et financière. 

     

    -Dès 1926 : Création d'une bulle spéculative à la bourse de New York.

    Résultat de recherche d'images pour "bourse wall street 1929"

    Bourse de New York. en octobre 1929. AFP/Archives 

     

    24 octobre 1929 : Krach boursier.

    Résultat de recherche d'images pour "texte crise économique 1929"

    Les cours s'effondrent.

    ="jeudi noir".

    Écouter : Ce qu'est un krach boursier.

     

    -Les particuliers qui ont investi en bourse perdent leur argent.

      

    • Une crise industrielle et sociale.

     

    Ex : La France.

    Résultat de recherche d'images pour "crise années 1930"

     

    Les entreprises ne peuvent plus vendre leurs productions. Les nouvelles crises sont désormais des crises de surproduction industrielle.

    Des entreprises font faillite.  

    Des ouvriers se retrouvent au chômage.

    La pauvreté augmente.

     Les banques ne sont plus remboursées. Elles ne peuvent plus investir ni prêter. 

     

    • Une crise américaine qui devient mondiale.

     

    Organigramme :

    http://www.uia95.com/Cours%20UIA/Crise%201929/Crise%20mondiale/Vignette%20crise%20mondiale.jpg

    Les capacités d'investissement diminuent.

    Le commerce international décline.

    Le protectionnisme se développe. Il consiste à empêcher ou à limiter l'entrée des produits étrangers sur le marché national.

     

    Schéma de synthèse :

     

     

    • La politique américaine du New deal.

     

    1933 : F. D. Roosevelt lance le New deal.

    =politique interventionniste.

    Étude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-le-new-deal-a127456080

    L'économiste John Maynard Keynes théorise l'élargissement des fonctions de l’État à l'économie.

    L'économie américaine n'est pleinement relancée qu'avec les commandes causées par les besoins de la 2e GM.

     

     

    III. La croissance occidentale de l'après 2e GM.

     

    • Le retour de la croissance fondé sur le libre échange.

     

    -La 2e GM a entrainé :

      -de lourdes destructions matérielles : usines, routes, voies ferrées,

      -une désorganisation des échanges commerciaux.

    Les Etats craignent une nouvelle crise économique comme celle des années 1930.

     

    -Les Etats-Unis et la GB négocient les accords de Bretton Woods.

    Les Etats-Unis dominent la nouvelle organisation économique mondiale :

    Résultat de recherche d'images pour "accords de bretton woods"

    Ils imposent :

      -l'adoption d'une monnaie internationale pour les échanges : le dollar,

      -l'instauration d'un taux de change fixe entre les monnaies.

    Ils veulent garantir la stabilité du commerce international.

    Ils créent des institutions chargées de soutenir les finances des Etats (FMI) et de les aider à se financer leurs projets de développement (Banque mondiale).

    22 juillet 1944 : 44 Etats signent les accords de Bretton Woods. 

     

    -5 juin 1947 : Les Etats-Unis proposent une aide financière à la reconstruction à tous les Etats qui le souhaitent.

    Étude : Plan Marshall.

    Les Etats-Unis lient pauvreté, instabilité politique et montée du communisme en Europe.

    L'URSS et ses Etats satellites refusent de participer à cette logique.

     

    -Les Etats-Unis et la GB imposent le libre échange.

    30 octobre 1947 : 23 États signent les accords du GATT.

     

    •  La croissance dite des "Trente Glorieuses".

     

    Transformations des secteurs économiques :

      -modernisation de l'agriculture : mécanisation, chimisation (engrais, produits phytosanitaires...)...,

    Résultat de recherche d'images pour "publicité tracteur renault 1960"

    Publicité pour un tracteur Renault de 1947.

      -apparitions de nouvelles industries : aéronautique...

      -tertiarisation...

    Les entreprises font des gains de productivité grâce :

      -aux faibles coûts des énergies,

      -à la généralisation du travail à la chaine et de la robotisation.  

    Les ménages connaissent :  

        -le plein emploi,

     

    Graphique : Evolution pouvoir d'achat/taux d'équipement

     

      -la hausse des revenus et du pouvoir d'achat des ménages,

      -la consommation de masse.

     

    Les échanges internationaux se développent grâce :

      -au faible coût du transport,

      -au développement des moyens de transport.

    Les échanges sont dominés par l'Europe, les Etats-Unis et le Japon,

     

    • Les crises des années 1970.

     

    1971 : Richard Nixon, président des Etats-Unis, décide unilatéralement de désindexer le dollar de l'or.

    Conséquences :

      -les Etats-Unis débutent une politique d'inflation qui favorise leur endettement,

      -les échanges internationaux deviennent instables.

    Chocs pétroliers de 1973 et 1979 :

     

    Déclin de certaines activités : textile...

    Echec des politiques de relance.

    Apparition du chômage de masse.

    Les chocs pétroliers révèlent des difficultés structurelles.

     

    • Apparition de nouveaux concurrents.

     

    Les entreprises des PI choisissent parfois de délocaliser leur production pour faire face à la hausse du prix des matières premières et à la hausse du coût de la main d'oeuvre.

    Ex : Japon.  

     

    Apparition de "pays-ateliers".

    Décollage économique de certains pays asiatiques : Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour.

    ="dragons asiatiques". Résultat de recherche d'images pour "carte dragons asiatiques"

     

    IV. Un nouveau mode de croissance mondialisé.

     

    •  Le développement de la DIT.

     

    -Dans les PI : Déclin des activités traditionnelles : exploitation minières, industries textiles.

    Développement de nouvelles activités liées aux hautes technologies puis au numérique.

     

    -Dans les PED : des situations très variées.

    Les pays ateliers se multiplient notamment en Asie :

    Résultat de recherche d'images pour "asie pays ateliers"

     

    D'autres pays exportent leurs ressources :

      -hydrocarbures : Venezuela, Nigéria...

    Pays prod pétrole-01

      -produits agricoles : Vietnam (café)...

    Résultat de recherche d'images pour "exportateurs café"

     

    Ceux qui s'enrichissent diversifient progressivement leurs activités économiques.

     

    Certains Etats sont qualifiés d'"émergents" : Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil...

     Résultat de recherche d'images pour "carte pays emergents"

     

    • Une économie de plus en plus financière.

     

    Les Etats misent sur l'ouverture des marchés et la libre circulation des capitaux.

    Les FTN se renforcent.

    Elles mettent en concurrence :

      -les territoires,

      -les populations actives.

    Elles créent de la richesse et de l'emploi mais ont des politiques locales instables.

     

    Carte : Pôles de la mondialisation.

     

     

    • Une économie de plus en plus soumise aux crises.

     

    La crise de 2008 révèle le décalage entre l'économie réelle et l'économie financière.

     

     

    Conclusion :

    Courbe : Croissance et crises/"économies monde"

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • À partir de 1850 s’amorce une période de forte croissance économique. Cette croissance est due à l’industrialisation des États de l’Ouest de l’Europe, des États-Unis et également de la Russie et du Japon. Cette croissance est créée par la forte augmentation de la production de biens industriels puis de services et par la forte production de richesse.

    Les États s’industrialisent. L’industrialisation s’appuie sur des inventions majeures : le moteur et l’électricité. Le moteur équipe à la fois les moyens de production et les moyens de locomotion. L’électricité bouleverse le rapport de l’homme au temps. À partir de 1850, le travail se fait de plus en plus en usine. Le travail est fractionné, divisé selon le principe du taylorisme, puis organisé en chaine selon le principe du fordisme. La machine motorisée supplée l’homme. Les secteurs d’activités les plus dynamiques sont le textile et l’automobile. Le rassemblement des hommes, l’usage des machines permet à la fois une production standardisée et de masse et des baisses des coûts de productivité. Les prix des marchandises baissent tandis que les salaires des ouvriers augmentent. Aussi ceux-ci bénéficient-ils également de la croissance et acquièrent des biens d’équipement. Ford, notamment, a compris que l’ouvrier producteur est aussi un consommateur.

    La croissance se nourrit des échanges de plus en plus internationaux. Le train, le bateau à moteur permettent des échanges continentaux et transocéaniques. Les matières premières et les produits semi finis ou finis commencent à s’échanger à l’échelle de la planète. Les États, lorsque les circonstances leur sont favorables, sont adeptes du « libre échange ». Certains utilisent les ressources de leurs colonies. La GB bénéficie le plus rapidement de cette mutation des échanges. Elle devient la première « économie monde ».

    Mais la croissance n’est jamais durable. Les économistes parlent de « cycles ». La crise est le processus inverse. Entre 1873 et 1896, les Etats industrialisés subissent la « Grande dépression ». Ils adoptent des politiques protectionnistes pour protéger leurs productions. En 1929, le krach boursier du 24 octobre déstabilise l’ensemble des économies. La bulle spéculative amorcée dès 1926 éclate. Les investisseurs perdent leur argent. Les banques perdent leurs capitaux. Les particuliers perdent leur épargne. Les entreprises perdent leurs investisseurs et se retrouvent en crise de surproduction. Certaines ferment. La crise d’abord financière devient sociale. Un chômage de masse apparait. La crise se généralise. La crise d’abord américaine s’exporte en Europe lorsque les Etats-Unis rapatrient leurs capitaux.

    Les États cherchent des solutions. L’État devient « provident ». Aux États-Unis, F. D. Roosevelt impose le New deal. L’État fédéral relance l’économie en commandant des grands travaux et en soutenant les entreprises et les ménages. Cette politique coûte très cher et a des résultats lents. Il faut attendre les effets industriels de la Seconde Guerre mondiale pour que l’économie américaine soit totalement relancée. Les États européens ont plus de mal à s’en sortir. Certains s’enfoncent dans une crise politique…

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • « Des trains de berlines pleines ou vides passaient continuellement, se croisaient, avec leur tonnerre emporté dans l’ombre par des bêtes vagues, au trot de fantôme. Sur la double voie de garage, un long serpent noir dormait, un train arrêté, dont le cheval s’ébroua, si noyé de nuit, que sa croupe confuse était comme un bloc tombé de la voûte.

    Des portes d’aérage battaient, se renfermaient lentement. Et, à mesure qu’on avançait, la galerie devenait plus étroite, plus basse, inégale de toit, forçant les échines à se plier sans cesse.

    Étienne rudement, se heurta la tête. Sans la barrette de cuir, il avait le crâne fendu. Pourtant, il suivit avec attention, devant lui, les moindres gestes de Maheu, dont la silhouette sombre se détache sur la lueur des lampes.

    Pas un des ouvriers ne se cognait, ils devaient connaître chaque bosse, nœud des bois ou renflement de la roche.

    Le jeune homme souffrait aussi du sol glissant qui se trempait de plus en plus. Par moments, il traversait de véritables mares, que le gâchis boueux des pieds révélait seul. Mais ce qui l’étonnait surtout, c’était les brusques changements de température. En bas des puits, il faisait très frais, et dans la galerie de roulage, par où passait tout l’air de la mine, soufflait un vent glacé, dont la violence tournait à la tempête, entre les muraillements étroits.

    Ensuite, à mesure qu’on s’enfonçait dans les autres voies, qui recevaient seulement leur part disputée d’aérage, le vent tombait, la chaleur croissait, une chaleur suffocante, d’une pesanteur de plomb. »

     

    Émile Zola, Germinal, Paris, 1885, Le livre de poche, 1983, p. 37-38.

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