• Résultat de recherche d'images pour "débats loi 1905"

    Discours d’un député républicain :

    "Le premier devoir d’une République est de faire des républicains ; et l’on ne fait pas un républicain comme on fait un catholique. Pour faire un catholique, il suffit de lui imposer la vérité toute faite. Le maître a parlé, le fidèle répète. Il a été dit un catholique ; mais on pourrait tout aussi bien dire un protestant ou un croyant quelconque […]. Toute éducation cléricale aboutit à ce comportement : croire et obéir, foi aveugle et obéissance passive […]. Pour faire un républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit (un enfant, un adolescent, l’homme le plus inculte, le travailleur le plus accablé par l’excès de travail) et lui donner l’idée qu’il peut penser par lui‑même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d’un maître, d’un directeur, d’un chef quel qu’il soit, temporel ou spirituel."


    Ferdinand Buisson, discours au congrès du Parti radical, 1903.

    Directeur de l’enseignement primaire de 1879 à 1896, fondateur de la Ligue des droits de l’homme, Ferdinand Buisson est à l’époque député (radical‑socialiste) de la Seine.

     

    Discours d'un député opposé au projet de loi :

     

    "Sur un acte qui remue aussi profondément tout ce qui touche aux croyances et aux traditions du pays, le suffrage universel n’a jamais été nettement consulté. Dans les temps difficiles que nous traversons, la pratique loyale, prévoyante et ferme d’un régime concordataire pouvait donner à la République la liberté d’esprit, le calme intérieur et l’unité morale dont elle a besoin. Si vous devez faire naître des divisions nouvelles, ouvrir une ère d’agitation dont nul ne peut prévoir les conséquences et la fin, nous refusons d’en assumer avec vous la responsabilité. Telles sont, messieurs, les raisons pour lesquelles mes amis et moi nous voterons […] contre l’ensemble du projet de loi."
     
    Joseph Thierry, député des Bouches‑du‑Rhône, discours à la Chambre des députés, 3 juillet 1905.

     

     

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    Texte de loi :

     

    La loi est promulguée le 9 décembre 1905, après avoir été adoptée par 341 voix contre 233, après 320 amendements.

    Art. 1er. La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci‑après dans l’intérêt de l’ordre public.

    Art. 2. La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes.

    Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.

      

    Résultat de recherche d'images pour "loi 1905 caricature"

      

     

    Image result for loi 1905 école IIIe république

     

     

    La rupture des relations entre la France et le Vatican

    Carte postale de 1905.

     

     

     Questions :

    -Quelles sont les mesures imposées par la loi de 1905 ?

    -Pourquoi cette loi renforce-t-elle la démocratie ?

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • La IIIe République nait le 4 septembre 1870.

    La République est encore associée par beaucoup aux mouvements révolutionnaires et à la Terreur de 1793. Aussi la République est-elle pensée comme transitoire. Les députés préparent le retour de la monarchie.

    1879 : Les Républicains sont majoritaires à l'Assemblée nationale.

     

    Pb : comment les Républicains parviennent-ils à construire un système politique durable dans une France encore majoritairement monarchiste?

     

      

    I. La République est d'abord pensée comme transitoire.

     

    • Un système politique né de la défaite du Second Empire.

     

    4 septembre 1870 : Léon Gambetta proclame la République.  

     

    La IIIe République : l'enracinement des idéaux républicains.

    Jules Didier et Jacques Guiaud, Proclamation de la déchéance de l'Empire, Musée Carnavalet/Paris.

     

    "Le peuple a devancé la Chambre qui hésitait. Pour sauver la Patrie en danger, il a demandé la République : elle est proclamée, et cette révolution est faite au nom du droit et du salut public. Citoyens, veillez sur la cité qui vous est confiée ; demain, vous serez avec l’armée des vengeurs de la Patrie."

    Proclamation de la IIIe République

    Affiche du 4 septembre 1870.

     

    Un gouvernement de défense nationale est nommé.

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    Le conseil des ministres, 4 septembre 1870, Hôtel de Ville de Paris. ©xdr.

     

    Paris est menacé par les Prussiens.

    7 octobre 1870 : Léon Gambetta fuit en ballon.

    Résultat de recherche d'images pour "gambetta ballon"

    28 janvier 1871 : La France capitule.

     

    17 février 1871 : Adolphe Thiers devient le chef du pouvoir exécutif puis Président de la République (31 août).

     

    L'idée d'une République fait peur à une majorité d'électeurs.

     

    • Un système politique qui prépare le retour de la monarchie.

     

    -Février 1871 : L'assemblée élue est composée majoritairement de monarchistes.

    France Chambre des deputes 1871.png

     

    Elle est à la fois assemblée législative et constituante.

    Elle prépare le retour de la monarchie mais elle est divisée entre Orléanistes et légitimistes.

    L'assemblée s'installe à Versailles.

     

    •  Une RP qui s'oppose à la Commune de Paris.

     

    -Les Parisiens ont souffert du siège de Paris organisé par les Prussiens.

    Ils protestent contre :

      -le défilé des Prussiens dans Paris,

      -la volonté du gouvernement de récupérer les canons installés dans Paris.

    18 mars 1871 : Paris s'insurge.

    Les soldats envoyés dans Paris se retirent ou se rallient aux Parisiens.

    Les officiers sont exécutés.

    Le pouvoir est vacant : un comité central rassemble toutes les tendances socialistes.

    28 mars 1871 : La Commune est proclamée.

    Elle est administrée par 79 élus.

     

    -Les habitants de Paris développent un modèle d'autogestion.

    Résultat de recherche d'images pour "texte commune paris 1871"

    Les femmes s'impliquent dans la Commune : vie politique, défense...

    Ex : Louise Michel.

     

    -Le gouvernement d'Adolphe Thiers mobilise l'armée.

    L'armée fait le siège de Paris.

    La Commune renoue avec le modèle du "citoyen-soldat".

     

    Résultat de recherche d'images pour "texte commune paris 1871"

     

    Résultat de recherche d'images pour "Commune 1871"Barricade rue de Charonne.

     

    L'armée écrase la Commune lors de la " semaine sanglante " du 21 a 28 mai 1871.

    Résultat de recherche d'images pour "carte commune de paris"

     

    Marins, infanterie de marine et 74° régiment de ligne face aux derniers insurgés dans le cimetière du Père-Lachaise, samedi 27 mai à 8 heures du soir, Le Monde Illustré, n° 741, 24 juin 1871.

     

    • Un système qui porte les Républicains au pouvoir.

     

    -Les monarchistes choisissent le représentant légitimiste pour monter sur le trône de France : le comte de Chambord.

    1873 : Le comte de Chambord fait échouer les négociations.

    Résultat de recherche d'images pour "drapeau prévu pour restauration 1873"

    Projet de drapeau pour la 3e restauration.

     

    Résultat de recherche d'images pour "mac mahon"

     

    24 mars 1873 : Patrice de Mac Mahon succède à Thiers.

     

     

    Il négocie avec la famille d'Orléans.

    Mais le comte de Paris ayant reconnu le comte de Chambord comme héritier du trône.

    Le comte doit attendre :

      -la renonciation officielle au trône,

      -ou la mort du comte de Chambord.

    Mac Mahon a un mandat de 7 ans afin d'attendre.

     

    -Mais les Républicains et les Bonapartistes progressent aux élections législatives.

    1876 : Les Républicains remportent les élections législatives.

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d7/France_Chambre_des_deputes_1876.png

     

    25 juin 1877 : Mac Mahon dissout l'Assemblée.

    Octobre 1877 : Les Républicains remportent de nouveau les élections législatives.

     

    Résultat de recherche d'images pour "jules grevy"30 janvier 1879 : Mac Mahon démissionne. 

    Il est remplacé par le Républicain Jules Grévy.

     

     

     

     II. La République s'appuie sur des vecteurs.

     

    • Les symboles.

     

    -Le drapeau tricolore adopté en 1794 s'impose à partir de 1848.

     Résultat de recherche d'images pour "drapeau tricolore 19e s"

     

    -La figure de Marianne est utilisée à partir de 1848.

    Elle s'impose progressivement comme l'incarnation de la République.

    Buste en mairie :

    Modèle de Jean-Antoine Injalbert

     

    Résultat de recherche d'images pour "timbre 1848"

    1849

     

    Affiche : 

    Retour à l'exposition

     

    -1879 : La Marseillaise devient l'hymne national.

    Résultat de recherche d'images pour "marseillaise"

     

    -1880 : Le 14 juillet devient fête nationale.

    Source : https://www.histoire-image.org/sites/default/styles/galerie_principale/public/arc94_paris_001f.jpg?itok=SuX0fxfe

     

    -La République impose ses symboles sur l'ensemble du territoire français.  

     

    • La liberté de la presse.

      

    -1789 : La DDHC reconnait la liberté d’expression.

    Pourtant le XIXe s est surtout marqué par la censure.

    -Loi du 29 juillet 1881 affirme que :

      -« l’imprimerie et la librairie sont libres ».

      -la source du document doit être identifiable.

    Ecouter : http://plus.franceculture.fr/partenaires/selection-france-culture/la-fabrique-de-l-histoire-histoire-des-lois-sur-la-liberte-de

     

    • L'école gratuite laïque et obligatoire.

     

    1833 : La loi Guizot oblige les communes à créer des écoles primaires pour garçons.

     

    16 juin 1881 : L'école devient gratuite.

    28 mars 1882 : L'école devient obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans.

    Texte : http://classes.bnf.fr/laicite/references/loi_28_mars_1882.pdf.

    1886 : L'école devient laïque.

    =lois Jules Ferry.

     

    -Programme scolaire : Ecole primaire 1882.

    L'école sert :

      -à former les esprits républicains,

      -à "républicaniser" les campagnes.

    Le français est imposé.

    Ecole primaire, 2 mars 1909. Source : inconnue

     

    • L'armée.

     

    L'armée est conçue comme une armée de citoyens-soldats.

    1882 : Les écoles créent des "bataillons scolaires".

    Image illustrative de l’article Bataillon scolaire

    Défilé de bataillon scolaire, Breteuil/Oise, 1890.

     

    Résultat de recherche d'images pour "bataillon scolaire 3e république"

    Défilé Place de la République. 1882.

     

    1889 : La loi Freycinet généralise le service militaire de 3 ans.

    1905 : La loi Berteaux supprime tirage au sort et dispenses.

     

     

    III. La République impose un modèle.

     

    • Le suffrage universel masculin

     

    1848 : Suffrage universel masculin (plus de 21 ans) sauf pour les militaires, le clergé et les Français résidant à l'étranger.

    1884 : Premières élections municipales au suffrage universel masculin.

    1913 : Première utilisation de l'isoloir.

    Photo : Isoloir 1913

    Les femmes restent exclues du suffrage.

     

    Chronologie : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/participation/voter/droit-vote/etapes-conquete-du-droit-vote.html

     

    • Un régime parlementaire.

     

    Organigramme : Les institutions de la IIIe RP

    Résultat de recherche d'images pour "IIIe république institutions"

    Les lois constitutionnelles de 1875 : http://www.elysee.fr/la-presidence/les-lois-constitutionnelles-de-1875/ 

     

    -La vie politique se structure en une opposition droite/gauche.

    La droite rassemble originellement les monarchistes hostiles à la Révolution de 1789.

    La gauche rassemble originellement les libéraux favorables à la démocratie et aux droits de l'homme.

    La droite et la gauche s'opposent sur :

      -la définition de la nation,

      -l'organisation de la société,

      -le rôle de l’État...

     -la place de la France dans la colonisation...

     

    -La droite et la gauche se divisent petit à petit :

      -les droites : les royalistes (légitimistes, orléanistes), les bonapartistes, les nationalistes...

      -les gauches : les Républicains, les radicaux, les socialistes...

     

    -Des partis politiques se structurent :

      -L'Action française monarchiste en 1898,

      -La SFIO en 1905.

    Chaque parti identifie des problèmes et propose des solutions en fonction de ses valeurs et de sa vision de la société.

     

    • Des valeurs.

     

    -La République se veut conforme aux idéaux de 1789.

    La devise de la République : "Liberté, Egalité, Fraternité".

     

    -Les libertés individuelles.

    Les libertés collectives/politiques :

      -21 mars 1884 : Loi Waldeck-Rousseau sur la liberté syndicale,

      -1er juillet 1901 : Loi sur la liberté d'association.    

     

    -La laïcité : loi de 1905.

    Étude : http://jmgleblog.eklablog.com/etude-la-loi-de-separation-des-eglises-et-de-l-etat-de-1905-a183328312

     

    • Une morale.

     

    L’école de Jules Ferry enseigne :

      -l’amour de la patrie,

      -un esprit de revanche contre la Prusse.

     Résultat de recherche d'images pour "IIIe république classe alsace deuil"

     Albert Bettanier, La tache noire, 1887.

     

    Vidéo :   http://www.cndp.fr/tdc/tous-les-numeros/ecole-et-nation/videos/article/lecole-de-jules-ferry-forger-lamour-de-la-nation.html

     

     

     IV. La République résiste aux crises.

     

    • L'opposition antirépublicaine.

     

    Le général boulanger est un officier brillant et ambitieux.

    Il devient le protégé des Radicaux. Résultat de recherche d'images pour "générale boulanger"

    1886 : Le général Boulanger est nommé ministre de la guerre.

    Il modernise l'armée et devient un ministre très populaire chez les militaires.

    Résout des crises sociales sans faire tirer l'armée.

    Devient très populaire.

    Il se présente comme le "Général Revanche" contre l'Allemagne.

    1887 : N'est pas repris dans le nouveau gouvernement.

    Il se rapproche des Bonapartistes et des monarchistes.

    Il est perçu comme une chance de restauration.

    1888 : Il est élu député.

    Il rassemble autour de lui un mouvement formé de nationalistes et de  socialistes qui le presse de prendre le pouvoir.

    Il incarne un "sauveur" de la France.

    1889 : il est condamné pour complot.

    Il s'exile en Belgique où il se suicide en 1891.

     

     

    • Les scandales politico-financiers.

     

    -2 décembre 1887 : Jules Grévy démissionne. Son gendre est impliqué dans un trafic de décorations.  

     

    -Le Scandale de Panama.

    1880 : Ferdinand de Lesseps est chargé de construire le canal de Panama (Amérique Latine).

    Il fonde la Compagnie universelle du canal qui est une société anonyme.

    Résultat de recherche d'images pour "scandale de panama"

    Les travaux prennent du retard.

    La Compagnie manque d'argent.

    Ferdinand de Lesseps veut souscrire des emprunts publics.

    Il corrompt des politiques pour changer la loi sur l'emprunt et des journalistes pour promouvoir l'emprunt.

    1889 : La Compagnie fait faillite.

    85 000 emprunteurs sont ruinés.

    1892 : Le journal La Libre Parole révèle les corruptions.

    1893 : Ferdinand de Lesseps est condamné.

     

     

    • L'affaire Dreyfus (1894-1906).

     

    Chronologie : http://jmgleblog.eklablog.com/chronologie-l-affaire-dreyfus-1894-1906-a130203354

     

     

    Résultat de recherche d'images pour "union sacréé france presse 1914"

     

    Résultat de recherche d'images pour "assassinat jaurès"

     31 juillet 1914.

     

    Résultat de recherche d'images pour "ordre mobilisation"

    2 août 1914.

     

    1914 : "union sacrée".

     

     

    Les Républicains parviennent à imposer la République et à entrainer l'adhésion de la majorité de la population à ses valeurs.

    La République résiste aux crises.

    Les Français sont majoritairement républicains en 1914.

     

     

    Jean-Marc Goglin

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  • "Français !

    Ã l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ; sûr que, par sa magnifique résistance, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.

    En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui dans un dénuement extrême sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.

    Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'obéir qu'à leur foi dans le destin de la patrie."

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  • Alfred Dreyfus en 1894.

    Alfred Dreyfus en 1894.

    Source : Ph. Gerschel Coll. Archives Larousse

     

    Chronologie : L'affaire Dreyfus (1894-1906)

     

     

    6 octobre 1894 : Le service de renseignements français attribue au capitaine Alfred Dreyfus la paternité d'un «bordereau» adressé à l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris et annonçant l'envoi de documents militaires.

    http://2.bp.blogspot.com/-DyR9pKSmBcM/UuUonAkrIrI/AAAAAAAABJE/a1aPu-fXmb4/s1600/379px-003_Bordereau_recto.jpg

    Recto du bordereau.

     

    Le ministre de la guerre, le général Mercier, avertit le Président de la République et le Président du Conseil. L'affaire est une affaire d’État. 

    15 octobre 1894 : Dreyfus est arrêté et écroué.

    19 décembre 1894 : Premier procès devant le conseil de guerre, à huis clos. Dreyfus est déclaré coupable et condamné à perpétuité.

     

    5 janvier 1895 : Dreyfus est dégradé.

    http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1009896-Le_tra%C3%AEtre_D%C3%A9gradation_dAlfred_Dreyfus.jpg

     13 janvier 1895. Source : Gallica/BNF. 

     

    21 mars 1895 : Dreyfus arrive en déportation en Guyane.

    Résultat de recherche d'images pour "affiche dreyfus à l'ile du diable"Septembre 1896.

     

    Fin mars 1896 : Un télégramme «petit bleu» de l'attaché militaire d'Allemagne à Paris au commandant français Esterhazy est saisi.

    Juillet 1896 : Le lieutenant-colonel Picquart, nouveau chef du service de renseignements, constate la similitude de l'écriture du bordereau et du petit bleu. Convaincu de l'erreur judiciaire, il tente, en vain, de persuader ses supérieurs.

    2 novembre 1896 : Le commandant Henry produit un faux document accablant Dreyfus.

    16 novembre 1896 : Le colonel Picquart est muté.

    15 novembre 1897 : Mathieu Dreyfus, frère du condamné, accuse Esterhazy d'être l'auteur du bordereau. Une enquête est ouverte.

    11 janvier 1898 : Traduit devant le conseil de guerre, Esterhazy est acquitté.

    13 janvier 1898 : Émile Zola publie 'J'accuse"!' dans L'Aurore. Le même jour, le colonel Picquart est mis aux arrêts.

     

    Chronologie : L'affaire Dreyfus (1894-1906)

    Alfred Dreyfys et 11 de ses principaux soutiens. Affiche de 1898. Source : BDIC.

     

    Résultat de recherche d'images pour "affiche dreyfus traitre"

    Affiche de la Ligue des Patriotes. 1898. Imprimeur E. Charaire. Source : MAHJ.

     

    7 février 1898 : Ouverture du procès contre Zola. Condamné à un an de prison, l'écrivain s'exile.

    Chronologie : L'affaire Dreyfus (1894-1906)

     

    30 août 1898 : Henry reconnaît être l'auteur du faux. Arrêté, il est retrouvé mort le lendemain dans sa cellule.

    Chronologie : L'affaire Dreyfus (1894-1906)

     

    4 septembre 1898 : Esterhazy s'enfuit à l'étranger.

    27 septembre 1898 : Le garde des Sceaux demande la révision du jugement de 1894.

    8 août 1899 : Ouverture à Rennes du second procès. Dreyfus est de nouveau condamné à dix ans de prison.

    Chronologie : L'affaire Dreyfus (1894-1906)

     

    19 septembre 1899 : Le président de la République Émile Loubet gracie Alfred Dreyfus.

    12 juillet 1906 : Dreyfus est réhabilité.

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